Certains jeux nécessitent des centaines de personnes pour le développer, mais d’autres comme Lone Survivor ne se doivent essentiellement qu’à un seul homme, et celui-ci est l’œuvre de Jasper Byrne.
Vous avez obtenu … un morceau de viande
“Je vous recommande chaudement de désactiver les notifications de trophées dans les réglages systèmes avant de jouer pour la première fois”. Cette première phrase d’intro, à la fois vexante pour un Trophy Whore comme moi, mais aussi sensée, fait vite comprendre que nous avons là affaire à un jeu d’ambiance. C’est autour de la chambre de notre “héros”, numérotée 206, que la trame principale sera orientée. Dans un univers pixelisé volontairement façon old-school (on adore ou on déteste), que vous aiderez le protagoniste à lutter contre la faim, l’ennui, et les méchantes bêtes, en tentant de comprendre pourquoi vous êtes là, et évidemment, comment en sortir. N’ayez pas peur et attendez-vous à souvent échouer, vous permettant de comprendre ce qu’il ne faut pas faire pour avancer !
Le jeu était déjà sorti l’an dernier sur PC, mais cette adaptation sur les consoles PlayStation permet de voir débarquer une traduction 100% française, ainsi que du contenu exclusif et assez complet, uniquement accessible en New Game +, ce qui pourra décevoir les PCistes.
Kawaii neko
Le jeu est orienté avec un côté survival horror, dans lequel il faudra apprendre à économiser ses vivres et munitions, tout en faisant parfois des rencontres aussi combatives (via les différents zombies), ou farfelues (avec des personnages que je vous laisse découvrir pour éviter le spoil). Le système d’inventaire est assez bien conçu, mais parfois stressant à utiliser car ne mettant pas le jeu en pause. Parfois je me suis quand même demandé quel type de drogue avait consommé le créateur pour concevoir son scénario et ses dialogues. Un bon mélange entre drôle et WTF !
L’utilisation des différentes cartes m’a rappelé (à tort) un autre bon jeu PSN du nom de Outland, nécessitant un bon temps d’adaptation pour s’y repérer, avec (quand même) une logique dans son utilisation.
Il m’a fallu 5h pour le terminer lors de mon 1er run, mais cela m’a très vite donné envie de le refaire pour vivre la chose différemment, pour surtout voir une fin différente.
Trophées
Contrairement à ce qu’annonce le créateur, je n’ai pas trouvé nécessaire de désactiver les trophées, car ils ne poppent pas au moment où l’action est réalisée, mais seulement après une sauvegarde ou si vous mourrez, ne gênant aucunement la progression. Après un 1er run en mode “je ne regarde pas du tout la liste des trophées”, préférez parcourir le jeu avec un guide pour accrocher un accessible platine, pas trop long.
Voir la liste des trophées pour Lone Survivor
Et donc ?
Que vous vivez l’aventure sur PS3 dans le salon plongé dans l’obscurité avec la son à fond, ou avec la PS Vita dans votre lit, casque sur les oreilles (cross-play / cross buy inside !), l’expérience est très intéressante. On appréciera le contenu supplémentaire de cette version Director’s Cut. Une bonne petite surprise !
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)