“Thief” vient de l’anglais et signifie “voleur”. Alors quoi, on va avoir le droit à un nouveau jeu de vol ? Un énième Flappy Bird like, hein ?… Euh, pardon ? Aaaaah non, toutes mes excuses, ici c’est plutôt dans le sens cambrioleur ! Alors, ça donne quoi ce Thief ?
Et si Garrett …?
C’est lors d’une présentation vidéo lors de la GamesCom 2013, nous avions pu découvrir Thief. Pour le coup, nous avions été bluffés par les qualités graphiques que semblaient promettre le titre. C’est notamment pourquoi j’ai eu envie de me lancer, et j’ai donc téléchargé les quelques gigaoctets que nécessite le jeu sur le disque dur (tout en jouant à NBA 2K14 le temps de l’installation, c’est aussi ça le multitâche PS4 ;)). Licence plutôt présente sur PC, il s’agit d’une sorte de reboot ayant pris plus de 4 années de développement. Nous avons là affaire à un FPS, dans lequel vous incarnez Garrett, dit le roi des voleurs, en pleine action. Dans ce gameplay bien connu pour son système d’infiltration, dans une aventure vous apprendrez vite à gérer de lumière (et le bruit), afin d’être repéré le moins souvent possible. Car oui, notre héros est extrêmement doué lorsqu’il s’agit de se faufiler à droite à gauche, ou bien de générer des explosions pour détourner l’attention, mais lorsqu’il s’agit d’un combat à corps à corps, vous sentez très rapidement les faiblesses du perso. Tout est fait pour éviter les scènes de fight, où l’expression “tourner autour du pot” prendra tout son sens, car notre héros ne sait pas … sauter ! C’est tellement frustrant, bien que Garrett sache grimper et escalader les divers obstacles… Cela dit, nous avons la (très agréable) possibilité de pouvoir terminer le jeu sans avoir à assomer le moindre garde de la cité dans laquelle on évolue.
Thief, easy clean !
Sur le papier, tout ceci est quand même vendeur, mais dans la pratique c’est autre chose. En effet la différence entre les états “visible” et “non visible” tient pratiquement à un interrupteur “on / off”. Ce manque de réalisme de l’IA empêche l’immersion voulue par les développeurs, et fait tâche dans ce qu’on pouvait attendre d’un tel jeu. Sachez qu’il est possible d’utiliser un pouvoir de “concentration”, qui représente clairement un outil de triche (oui, certes c’est du niveau de la vision à travers les murs de The Last of Us), mais ce “don” d’assistance aura le mérite de nous éviter une certaine perte de temps dans un gameplay trop ennuyeux, avec un avancement bien trop scripté, dans lequel on a à peine l’impression de faire des choix. C’est donc l’inverse total de ce qu’on peut trouver dans un Beyond Two Souls ou un Walking Dead (oui, j’adore les comparaisons ;)). Pourquoi je parle de choix ? Tout simplement parcequ’on fait face à un jeu ultra dirigiste, je m’explique… Envie de grimper à un mur ? Évidemment, c’est possible, mais seulement sur les murs “autorisés”, tous les chemins envisageables n’étant pas empruntables. On aurait pu avoir l’impression d’être dans un open-world, mais ces limites sont trop frustrantes, même si c’était peut-être indispensable pour permettre d’évoluer dans des missions, heureusement assez sympathiques où on évoluera dans une très belle variété environnementale.
Ali Baba et les 40 Thief
D’un point de vue qualité, j’ai trouvé le titre graphiquement en dessous de ce qu’il est envisageable de voir sur la nouvelle génération de consoles, mais avec 4/5 ans de développement dans les pattes, le level design de base ne pouvait pas forcément être conçu mieux que ça. J’ai trouvé quelque chose de très intéressant dans les options du jeu, la possibilité de paramétrer les différentes aides possibles dans votre évolution, procurant un peu plus de challenge (et aidant à empocher le platine, for sure 😉 !). Avec tout ça, la dizaine d’heures que nécessite le déroulement de l’histoire paraissent vraiment longues.
… et les trophées ? 🙂
Sans grande difficulté, avec 2 runs nécessaires, il faudra tout de même y passer une trentaine d’heures pour atteindre le platine. Perso, je sais que je n’aurai pas la patience …
Voir la liste des trophées pour Thief
Et donc ?
Bien que plein de bonne volonté, nous faisons face à un titre moyen. Loin de la claque graphique, trop dirigiste, et avec une IA peu intelligente, on apprécie quand même le côté pacifiste où on cherchera au maximum l’affrontement. Intéressant, mais pas assez poussé, tout ceci fait de Thief un jeu à survoler (jeu de mots inside !), mais c’est quand même dommage…
Note : 5/10 (test réalisé par JohnCouscous)