Entre un gros jeu d’action et une partie de FIFA 14 ou NBA 2K14, j’aime tester des jeux qui sortent vraiment du lot. Sur le papier, Murdered: Soul Suspect m’attire beaucoup, mais qu’en est-il en réalité ?
On ira tous au paradis
L’intrigue est très subtilement amené. Exit les “et à la fin il meurt”, car ici le héros est tué dès la première scène. C’est à ce moment-là qu’on voit défiler toute la vie de notre principal protagoniste Ronan O’Connor, dans laquelle on découvre en l’espace de quelques minutes l’évolution de tous ses tatouages le rendant (faussement) badass, en expliquant intelligemment quel a été le déroulement de sa vie, du mariage à la perte de sa dulcinée. Et c’est là qu’on commence à incarner l’âme de notre inspecteur, étant également un ex-vouyou, qui va chercher l’explication à son meurtre afin de pouvoir tranquillement terminer sa “vie” au paradis.
G.I. Joy
Il s’agit là d’un jeu d’enquêtes pour lequel plusieurs missions annexes seront également de la partie, où vous aiderez certaines âmes à comprendre leurs sorts. Vous évoluerez seul dans un premier temps, en vous balandant à tour de rôle en possédant les différents personnages croisés. Tantôt pour voir à leur place, tantôt pour influencer leur choix, le but premier sera de vous aider à résoudre certains mystères, qu’on peut qualifier d’énigmes, pour ainsi évoluer entre les différentes scènes. La première sera notamment de découvrir comment et pourquoi vous avez été bousculé du dernière étage d’un immeuble, et surtout qui est l’auteur de cet acte criminel. Cela n’est qu’un peut plus tard que vous vous apercevrez qu’une assistante, du nom de Joy, sera le seul être dans le monde des vivants avec laquelle vous aurez la capacité de communiquer. C’est grâce à ses talents de medium que tout ceci sera permis, et c’est grâce à ce duo créé lors de la première moitié du jeu, que l’enquête avancera plus subtilement.
Pour vous déplacer de scène en scène, vous pourrez à tout moment traverser certains murs avec votre âme, mais pas certains qui seront plus blindés que d’autres. Bien sûr, cela permet de limiter un peu les zones à visiter, mais ce qui est assez frustrant. D’un côté ça contraint d’avoir un chemin tout tracé, et d’éviter d’avoir une zone trop grande à couvrir, mais parfois on tourne en rond pour trouver le dernier élément, crucial à la résolution d’une énigme.
Graphisme / Son
Car en effet, pour répondre à la question “mais qui a bien pu faire ça ?”, il faut trouver toute une série d’indices, soit physiques, soit spirituels, afin de comprendre tel un bon Professeur Layton le pourquoi du comment. À un moment donné, vous serez confrontés à des choix, mais que vous trouviez les réponses aux “QCM” du premier coup ou non, à part une mini-notation sur vos fiches d’enquêtes, cela n’interférera en rien la suite de l’aventure. À noter que même dans le monde des morts, vous aurez une série de méchants à esquiver. En effet, de méchants démons ne feront qu’une bouchée de vous si vous ne les aviez pas attaqué par derrière. Ces seuls combats avec une IA bien pourrie justifie les rares phases d’actions où de très courts QTE alimenteront ces combats. Pour parler un peu plus de l’aspect graphique, avec ce jeu étant encore dans la première année de la nouvelle génération de console, on réalise qu’on est encore dans les mois de transitions de générations, et nous faisons simplement face à un “joli” PS3, et donc très moyen sur PS4, tout en restant acceptable.
Durée de vie
Bizarrement, et malgré ses idées parfois intéressantes, on a du mal à pleinement accrocher sur le jeu. L’histoire est courte, mais parait tout de même longue (logique, hein !?) et tel un jeu comme Knack où il est usant d’atteindre le bout, il est difficile de ne pas avoir envie de le terminer, au moins pour avoir la réponse à pas mal de questions. Malheureusement, il est difficile de s’attacher au person
… et les trophées ? 🙂
Le platine est plutôt accessible car une petite dizaine d’heures seulement suffira (avec un guide), mais il vaut mieux faire ça dans la moindre aide en y rajoutant éventuellement que peu de temps de jeu.
Voir la liste des trophées pour Murdered: Soul Suspect
Et donc ?
Avec de très bonnes intentions, le jeu aurait pu être excellent, mais la finition pêche fortement, tout comme son gameplay au rythme saccadé. Ce jeu attire, mais déçoit, vend du rêve et presque autant de frustration. On ne peut pas lui reprocher sa prisque de risque, mais on ne sautera pas au plafond (oui, même l’âme de Ronan doit passer les escaliers). Un bon gros “pourquoi pas” !
Note : 5,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)