Depuis la rentrée scolaire, la guerre des figurines fait rage. Disney a été le premier à dégainer, mais cette petite avance suffira-t-elle à Disney Infinity 2.0 pour s’imposer ?
The Avengers of the Spiderman Galaxy
Cette nouvelle (et 2ème saison) de Disney Infinity se voit aggrémentée d’une nouvelle licence de taille, grâce à Marvel. Je vous en avais déjà parlé il y a quelques semaines déjà, mais j’ai depuis eu l’occasion d’enfin y jouer tranquillement à la maison. Je commence par ouvrir le starter pack de base, contenant 3 figurines (Ironman, Thor et Black Widow) ainsi que le premier pack aventure, celui des Avengers. Malgré un prix de base abordable, peu (dont les enfants) se contenteront des figurines que “tout le monde a”, et vos préférés ne seront sans doute pas dans le lot d’entrée. Comptez donc ajouter 13 euros pour chaque figurine supplémentaire, ou encore 30 pour une aventure supplémentaire, avec ses 2 figs inclues. Alors oui, on peut parler d’un jeu en kit avec ses 2 modes aventures non inclus de base, mais le plus dérangeant, même si logique, c’est qu’un personnage n’est pas jouable partout ! En effet, n’espérez pas intégrer Hulk dans les gardiens de la galaxie, ou Rocket Racoon dans l’aventure Spiderman, cela va de soit, mais il faut y penser avant le moindre investissement !
Frappe encore plus fort
Comme l’an dernier, et comme cela se fait sur les Skylanders, il suffit de poser vos figurines (largement retravaillées avec une nouvelle résine, et juste hyper bien faites pour la plupart) sur le lecteur NFC afin de les voir transportées et animées à l’écran. Chacune possède sa propre palette de coups, évolutive grâce à l’expérience cumulée et via un arbre de compétences, et permettra de les rendre progressivement bien plus puissants, et donc badass ! Certains pourront se déplacer bien plus rapidement (Ironman, Spiderman, etc.) donnant involontairement un manque de punch à un Hulk, aussi puissant que lent. Là où le bas blesse, c’est que les actions à réaliser se ressemblent beaucoup trop. Même si on peut varier les plaisir en switchant de perso (si votre budget le permet), et même si on débloque constamment des nouveaux éléments utiles à personnaliser sa Toy Box (dont je parle plus bas), la lassitude s’installera à cause de la répétitivité des missions.
“Mais mamaaan, je l’ai en double !”
Point de vue qualité, on fait face à un manque de fluidité sur la version PS3, mais fort heureusement acceptable sur PS4, même si on se situe un cran en dessous de ce qu’on peut faire sur la nouvelle génération. Malgré des univers pouvant être très vastes, il reste globalement un peu vide, voir un peu carré, en tout cas ça manque de charme. Le design des perso est pourtant super cool, et les anciennes figurines Disney sont compatibles avec cette nouvelle version. De nouveaux classics ont été ajoutés pour l’occasion, avec entre autre Donald, mais surtout Aladdin, mon gros coup de coeur ! La bande son n’est pas dérangeante, sans être marquante, mais manque un peu de punch pour rendre la chose encore plus immersive. Non, je ne pensais pas à la musique Disney “It’s a small small world“… mais maintenant, vous l’avez peut-être dans la tête 😉
Pour revenir à l’univers graphique, on ne peut clairement pas reprocher le manque de varieté des univers, étant donné que tout est utilisable entre nouveaux et anciens Power Discs et personnages. D’ailleurs, ces fameux Power Discs dont il est (aussi) possible de faire la collection, sont une fois de plus vendus au hasard dans des sachets fermés au prix de 5 euros les 2, sans possibilité de savoir à l’avance s’ils seront compatibles avec vos figurines déjà possédées. C’est frustrant !
Des LEGO virtuels
Le point sur lequel Disney Infinity, c’est notamment la refonte totale de la Toy Box 2.0 qui est passée de chiante a hyper complète et plus simple d’utilisation. Comptez quelques minutes seulement pour simuler un monde fait à votre sauce, en y ajoutant aisément des ennemis, une piste de courses, des décors extérieurs, mais aussi intérieur (Valérie Damidot, si tu nous écoutes…). Il est également possible de relier vos créations avec celles des autres, et donc profiter des talents de créations des autres joueurs les plus patients ou les plus doués. Il sera d’ailleurs fun de découvrir de véritables mondes hyper customisés, jouable online avec des amis ou inconnus. Je ne vous ai pas encore parlé des Toy Box Games, sorte de Power Discs spéciaux représentant en fait des mini-jeux, aussi jouable en coop online. On en compte 2 présents dans le pack de base, avec notamment un tower defense dans le monde d’Asgard, qui représente quelques heures de jeu supplémentaires.
Si on l’exclue le budget global qu’il faudra consacrer, on peut dire que le contenu devient rapidement hyper conséquent, mais il faut tout de même apprécier la Toy Box, que ça soit en construction comme en découvertes des créations. Cela dit, on a peut-être une nouvelle génération de LEGO de manière dématérialisée, qui aura comme avantage de faire ranger la chambre de son bambin bien plus vite, si l’on accepte de sacrifier le charme des jouets physiques.
Trophées
Clairement, pas hyper compliqué, ne comptez pas y passer plus de 20h pour décrocher le platine, après avoir passé du temps dans le mode ToyBox, online et évidemment en mode solo, tout en sachant qu’aucun achat supplémentaire (en plus du pack de base) ne sera indispensable afin de collecter la totalité des trophées, bien heureusement.
Voir la liste des trophées pour Disney Infinity 2.0
Et donc ?
Des figurines de toute beauté, une Toy Box habillement remaniée, mais un gameplay vite ennuyeux et une réalisation moyenne. Ce Disney Infinity 2.0 fait progresser la licence, mais a encore des choses à prouver pour espérer rattraper la concurrence. Il ne serait pas étonnant que les ventes de figurines cartonnent beaucoup plus le jeu vidéo, mais attention au porte-feuille ! On parie sur la licence Star Wars pour la v3 ?… 😉
Note : 6/10 (test réalisé par JohnCouscous)