C’est devenu une habitude, mais après les MasterClass de Michel Ancel, Peter Molyneux et plus récemment Greg Zeschuk, une nouvelle a récemment eu lieu à la cité des sciences, ce coup-ci avec Alex Evans.
Pour la première fois depuis que je viens au MasterClass, j’étais situé au premier rang de la scène. C’est un détail (mais ça explique déjà la prise de vue différente des photos de l’article), mais c’est peut-être aussi lié au fait qu’Alex Evans est un des papas du studio Media Molecule, le studio a la tête du cultissime Little Big Planet (dont le nom aurait pu être Little Big Bang… mais cela se rapprochait trop de Gang Bang !), initialement sorti sur PS3. Malgré un nombre de jeux moins important que pour les précédents intervenants, Alex a tout de même su faire durer cette soirée qui lui était dédié, c’est qu’il est très bavard ce petit bonhomme !
Avant de co-fonder son studio, Alex a tout d’abord travaillé avec Peter Molyneux, car il bossait chez Bullfrog, sur le jeu Magic Carpet et ensuite chez Lionhead, pour bosser sur Black & White. En parallèle de ce dernier, il avait même bossé sur Ragdoll Kung Fu, sorte de jeu de combat avec des persos plutôt désarticulés, d’abord sorti sur PC, puis ensuite sur PS3 dans une version retravaillée (et sur lequel j’ai même obtenu quelques trophées !). En tout cas, Peter avait déjà bien compris le potentiel du jeune Alex, et voir ce dernier voler de ses propres ailes était pour lui comme une évidence.
L’aspect qui m’a évidemment le plus marqué dans sa carrière, c’est la co-création du studio Media Molecule. C’est suite à un petit coup de pouce du destin, qu’il avait pu se rendre dans les locaux de Sony afin de présenter sa démo de Yellow Head, dont on a eu la chance d’en voir un extrait, et qui avait duré pas moins de 3h (beaucoup plus qu’il ne fallait), et pour lequel il avait pour ambition de tout de suite en faire un gros titre pour la PS3. La suite, vous la connaissez car l’attachant univers de Sackboy (dont le design est né d’une poupée vaudou) n’a fait qu’envahir nos écrans, et aujourd’hui encore, on en redemande ! Clairement, j’ai de grosses attentes sur la sortie de Little Big Planet 3 sur PS4, car après avoir platiné les deux premiers sur PS3, et celui de PS Vita (sur lequel Alex n’a pas travaillé), on peut dire que je suis assez fan de cette licence sortie de “nulle part” 🙂
Il faut savoir que pour créer un jeu d’une telle envergure, il n’a finalement fallu qu’une petite trentaine de personnes pour sa conception, laissant ainsi un aspect familial à la création de cette incroyable monde qu’est celui de LBP.
Au départ, la devise était : Jouer, Créer, Partager. Il faut savoir que sur Little Big Planet 2, le moteur proposé aux joueurs pour créer les niveaux, était le même que ceux qu’utilisaient les développeurs pour concevoir le jeu. C’est d’ailleurs ce qui a permis à certains fou-furieux, de créer des niveaux tellement incroyables, que quelques-uns ont même pu signer un contrat dans l’équipe par la suite. Je trouve que l’histoire est belle 🙂
S’en sont suivis de très beaux projets, comme celui du génial Tearaway sur PS Vita (et que je n’ai toujours pas commencé… j’ai honte !), mais pour lequel c’est Rex Crowle qui avait vraiment le lead sur ce projet, Alex ayant juste un rôle de consultant. J’attends aussi le portage PS4, pour voir l’évolution du gameplay, qui semble totalement revu pour s’adapter à la Dual Shock 4.
Mais le projet futur à venir, devrait sortir l’an prochain sur PS4, et la seule chose que nous savons pour l’instant, c’est cette démo technique qui promet.
En fin de séance, on a même eu le droit à une séance (légèrement) improvisée de live-coding, pour prouver qu’il suffit parfois de quelques secondes (et d’un peu de talent) pour créer des animations et effets. C’était fun de le voir s’énerver gentiment sur la machine, ahah.
Une fois n’est pas coutume, les seuls mots que ces génies ont à la bouche c’est : “Make something !”
Si on veut percer dans ce domaine, et faire ce qu’on aime, il faut tenter, prendre des risques, mais aussi prendre des claques, mais tout le monde peut y arriver !
Encore un grand merci à la cité des sciences, ainsi qu’à Orange et Jeux Vidéo Magazine, de permettre ce genre d’échange avec d’aussi grands noms se “cachant” derrière des jeux qui marquent toute une vie de gamer.