À mi-chemin entre un documentaire et un jeu de plateformes, voici que Never Alone (ou Kisima Ingitchuna) débarque sur PS4. Prêts à découvrir les Iñupiaq ?
Hey ! C’qui Mo ?
Les Iñupiaq ne sont autres qu’un des peuples de l’Alaska, que le jeu Never Alone nous invite à rencontrer. Vous incarnerez à tour de rôle Nuna, la jeune fille chargée de la mission de sauver sa patrie, mais aussi un loup polaire doté de pouvoirs un peu particuliers. Vous aurez très rapidement le choix de parcourir cette intrigante aventure à 2, ou bien de choisir à tour de rôle quel personnage utiliser afin de résoudre les (petites) énigmes rencontrées sur votre passage pour avancer. Le jeu a été développé par un petit studio créé pour l’occasion, à savoir Upper One Games.
Coopains comme cochons
Globalement, Never Alone se résume à jeu de plateformes au scrolling horizontal, agrémenté d’un léger soupçon de die and retry, qui ne sera pas sans rappeler un certain Limbo, de par son style particulier, épuré, pour lequel il fallait aussi tenter plusieurs mouvements jusqu’à réussir le bon. La comparaison s’arrête ici, car l’expérience que nous offre Never Alone est toute autre. En plus de faire défiler les chapitres, l’histoire se veut aggrémentée de vidéos présentes pour vous cultiver. En effet, vous trouverez tout un tas de mini-séquences vous informant de la culture de ce peuple vivant dans le grand froid. J’avoue ne pas avoir pris le temps de regarder les 24 séquences proposées, mais j’apprécie grandement ce genre d’initiative. Quoi qu’il en soit, elles savent subtilement alterner culture et gameplay, et rien que pour l’initiative, il serait sâge d’y jouer avec vos enfants.
-43°
Malgré une bande son calme, même si sans doute pas assez immersive, on pourra dénigrer la qualité des graphismes juste suffisante. On dirait que le jeu est taillé pour une PS3 tant la pauvreté des animations est présente. Bien que cohérent avec son évolution, le manque de richesse des décors glaciaux peut parfois lasser. On reste assez loin de la patte graphique qu’avait (quasi) parfaitement su proposer Soldats Inconnus, pour lequel il m’est difficile de ne pas faire une comparaison. Malgré quelques bugs plutôt mineurs (pour lesquels les développeurs annoncent un patch dans les semaines à venir), la difficulté est tout de même présente, et il faudra faire attention aux méchants qui nous poursuivent, mais aussi aux grands vents pouvant nous projeter dans une eau aussi glaciale que mortel. Il faudra donc savoir jouer de coopération entre le p’tit loup et Nuna, et ainsi avancer vers votre destinée. Il faut savoir que les dialogues du jeu sont intégralement enregistrés dans la langue d’origine, mais une floppé de sous-titre est disponible allant du russe au koréen, en passant évidemment par le français et l’anglais. Cette liste de 10 langues a d’ailleurs même prévu d’encore évoluer.
Petit et mignon
Malheureusement, le jeu se termine en moins de 3 heures, et cela peut aller plus vite si on exclut les vidéos instructives. Ce n’est pas tant la longueur qui peut choquer, mais surtout le rapport temps / prix, tout de même un peu faible pour les 14,99 euros à débourser. Envie d’y rejouer ? Pourquoi pas, mais le système de collectibles est trop léger, et au premier passage vous devriez déjà trouver bien 80/90% des “hiboux messagers”.
Trophées
Le jeu étant (très) court, et ses collectibles quasiment immanquables, nous avons là un easy 100% que je finaliserai sans doute très bientôt ! 🙂
Voir la liste des trophées pour Never Alone
Et donc ?
A mi-chemin entre le simple jeu vidéo et le livre éducatif, Never Alone a le mérite de proposer un concept intéressant. Le souci ? Une réalisation moyenne, et une durée de vie faible malgré une difficulté plutôt bien dosée. C’est joli, et agréable à écouter, et traduit en tout plein de langues. Encore un peu cher pour l’instant, mais Never Alone vaut le détour.
Note : 6,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)