Voilà maintenant 15 ans que Zelda Majora’s Mask est sorti sur Nintendo 64. Est-ce que le “remake” 3DS dispo depuis le 13 février dernier sait-il fêter dignement cet anniversaire ?…
Day break
Il faut dire que si j’apprécie la série des Zelda, c’est essentiellement pour ses épisodes en 2D. Il est vrai que le récent A Link Between Worlds avait su raviver cette flamme qui sommeille en moi, m’empêchant vraiment de jouer à n’importe quel autre jeu en parallèle… je ne pensais qu’à Link ! C’est vrai que j’apprécie moins les épisodes en 3D, c’est peut-être pourquoi je n’avais pas joué à Majora’s Mask du temps de sa sortie, tout comme je n’avais jamais terminé les épisodes sur Wii par la suite. Mais récemment, j’ai pu prendre conscience de cette erreur, car Zelda MM a quelque chose de vraiment différent. Je peux commencer à vous parler de cette ambiance pesante, car on découvre rapidement ce compteur qui vous affiche 72 heures (accélérées) restantes avant de sauver le monde, car une espèce de lune un peu dégueu menace de le détruire. Ne stressez pas trop vite, car l’ocarina du temps sera évidemment là pour vous permettre de remonter le temps de (presque) 3 jours. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas encore plus remonter le temps ?… Raaah, vous êtes trop terre à terre, ça reste un jeu hein ! Le but sera surtout de jongler avec ces cycles de 72 heures, parmi lesquels vous passerez votre temps à découvrir astuces et secrets en parlant avec un maximum de PNJ, pour faire en sorte que le sablier coule (un peu) moins vite, et pour éviter ce stress “éternel” de course contre la montre.
Nintendo Dual Stick
Cela ne vous aura pas échappé, mais la sortie de ce “nouveau” Zelda coïncide avec la sortie de la New 3DS, mais aussi de Monster Hunter 4 – Ultimate, qui prouve que Nintendo peut encore compter sur ses licences historiques. Alors oui, il faut dire que l’ajout du 2ème stick (ou circle pad pro pour les Old 3DS) est un petit bonheur pour jouer avec la caméra, même s’il faut reconnaître qu’elle maîtrise plutôt bien vos déplacements. Ce n’est pas le seul ajout fait afin d’améliorer le gameplay. En effet, un système de sauvegarde amélioré a été mis en place (plus pratique pour une console portable), et il est désormais possible d’avancer le temps à des heures un peu plus précises, mais aussi de mettre des rappels pour les RDV notés sur votre petit agenda. Et ouais les mecs, on peut mettre des reminders, on est dans le futur ! Pour terminer, sachez que l’ajout du tactile, pour la visée en mode FPS par exemple, est on ne peut plus précis comparé à la version N64.
My name is Link
Finalement, on peut dire qu’on se situe à mi-chemin entre le simple portage, et le remake complet. Ok, on est loin d’un vrai remake de type Duck Tales : Remastered (ok, la comparaison est dure, mais le jeu vaut vraiment le détour, surtout pour les nostalgiques !), mais force est de constater qu’en plus des intéressantes nouveautés, la qualité de l’adaptation graphique est au rendez-vous. On voit que tout a été retravaillé, donnant des textures moins floues et plus colorées, et un boulot conséquent sur les persos étant bien plus détaillés. La musique et l’ambiance sonore générale ne sont pas en reste, car elles appuient encore plus la pression d’un monde où l’apocalypse pointe le bout de son nez. Bien que comparable en terme d’évolution graphique du titre orginal vers sa version 3D portable, on reste loin d’un Ocarina of Time, et finalement de tout autre Zelda. D’ailleurs en parlant d’elle, ne vous attendez pas forcément à la voir dans cet opus, marquant une fois de plus la distinction avec le reste de la série.
Splendide !
72 heures seront nécessaires afin d’arriver au Game Over et… Mais vous n’avez en fait rien suivi ! Plus sérieusement, en plus de la traditionnelle collecte de fragments de coeur, c’est surtout celle des masques qui devra attirer votre attention. Ces derniers vous permettront de découvrir et réaliser certaines missions diverses et variées, tout en gardant une touche de loufoque. Tous ne changent pas radicalement l’apparence de notre cher Link, mais certains le font s’adapter aux personnages censés être représentés. Je m’explique, et sans trop vous spoiler, mais vous commencerez par exemple par celui d’un Mojo, vous donnant l’apparence d’un petit garçon pas vraiment pris au sérieux. Cette collection, bien que très optionnelle, donne une dimension plus attrayante au jeu avec des capacités en accord avec la promesse faite par chacun des masques. Il faudra apprendre à jongler avec leur utilisation, tout en se concentrant sur les principaux permettant de vraiment progresser dans l’histoire.
Et donc ?
Malgré l’ombre faite par la notoriété (dominatrice) d’Ocarina of Time, Zelda Majora’s Mask 3D se veut peut-être encore plus appréciable si on le découvre entièrement. Bien que plus oppressant que tous les autres Zelda, ce titre à part mérite d’être exploré, et les nouveautés apportées à cette version de poche doivent clairement vous inciter à mettre la main au porte-monnaie. On parie que vous pouvez vous faire livrer en moins de 72h ?… 😉
Note : 9/10 (test réalisé par JohnCouscous)