Attendu comme l’une des nouvelles licences phares de la PS4, The Order 1886 a débarqué il y a quelques semaines maintenant. L’équipe de Ru Weerasuriya saura-t-elle nous impressionner dès son arrivée sur la nouvelle génération de consoles ?
Londres et les steampunks
C’est dans un contexte tout particulier que The Order pose son décor. Vous évoluerez dans un Londres où lycans et steampunk font partie de votre quotidien, et où Galahad, héros humain que vous incarnerez, faisant partie de l’ordre, où chaque membre aura le droit d’utiliser de l’eau noire (un élixir qui guérit les blessures et prolonge la vie des mortels, mais qui ne peut assurer l’immortalité), sorte de potion magique de l’époque. Je ne veux pas vous perdre d’entrée, mais c’est un univers totalement inédit que nous propose le jeu de Ready at Dawn.
Ready at Dawn presents…
Disons le tout de suite, l’histoire mérite d’être vidéoludiquement vécue. Tel un Uncharted ou un Heavy Rain, la narration sait nous tenir en haleine. Grâce à sa direction artistique impressionnante, cela nous donne très envie d’enchaîner les chapitres, pour connaître comment peut évoluer notre héros. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on est dans un TPS au gamelay assez classique, et au panel d’armes finalement assez varié pour atteindre ce petit côté joussif à la découverte d’une nouvelle jamais encore utilisée. Ces gunfights sont entre-coupés de QTE (où il faut vite presser une touche pour éviter de recommencer le bout de chapitre), mais aussi de nombreuses cut-scenes (parfois, ce sont des “chapitres” entier !), donnant ce petit côté block-buster de cinéma, donnant un léger sentiment de frustration. Cela nous donne parfois plus le rôle de spectacteur actif, plutôt que d’acteur, mais cela permet aussi une plus belle narration. Là encore, je me permets d’à nouveau comparer l’intrigue avec celle d’un Uncharted. C’est un tunnel, finalement assez scripté de type “oh le retournement de situation prévisible”, mais là aussi le scenario est bien loin d’être linéaire, jusqu’à atteindre son climax de fin, laissant sortir de notre bouche un non-élégant “aaah, putaaain !”.
Le terme tunnel peut choquer, mais il faut être franc, car dans les moments où on peut totalement contrôler l’action, on est tout de même bien limité en terme de déplacements. Après je l’avoue, je me suis parfois un peu pris d’admiration pour certains décors…
Beau, beau, beau !
Disons-le franco (pas James, hein !), mais The Order 1886 est le plus beau jeu jamais vu sur une console de jeux vidéo, et oui, je pèse mes mots ! Je me suis très souvent pris à observer certains éléments du décor. Les reflets de la lumière du jour sur le parquet ancien, les goûtes de pluie provoquant des éclaboussures sur les pavés dans les rues, les mouvements des différentes parties des costumes des protagonistes, bref, vous devez vous attarder sur les graphismes absolument époustouflants d’un titre qu’on aurait cru attendre peut-être plus de temps sur une console encore assez jeune. Cela sera difficile de retourner à quelque chose de juste beau désormais…
La bande son n’est pas en reste, avec des compositions parfaitement dans le thème, provoquant encore plus l’immersion dans cette aventure. De plus, je vous conseille de jouer avec la langue de Shakespeare, car la VF est correcte, mais sans doute bien “moins badass”, notamment en ce qui concerne la voix de Galahad. J’ai quand même été déçu par l’intelligence artificielle, très sommaire, en contradiction avec la reste. Il faut avouer que certains ennemis sont parfois un peu cons, et ne font par exemple pas grand chose pour éviter un lancé de grenade.
Plus c’est long, moins c’est bon ?…
Depuis la semaine précédent son lancement, on avait commencé par (trop) critiquer sa “durée de vie très courte”. Je vous arrête tout de suite, car aujourd’hui, il est compliqué de sortir un jeu sans se faire critiquer d’entrée. Un mix de “trop” ou “pas assez” dès qu’on parle de longueur de jeu, de multi, ou d’éventuels DLC. Au moment où j’écris ces lignes, seuls 39,2% des joueurs de The Order 1886 ont obtenu le trophée “Terminer le jeu dans n’importe quel difficulté”, et après on se plaint… Je crois que cela se passe de commentaire… Quoi qu’il en soit, j’ai du mettre 8 heures pour le terminer la première fois, sans me presser et en prenant le temps de bien kiffer. Si court que ça ? Je ne sais pas, mais suffisant pour ne pas s’ennuyer, voir l’histoire évoluer, et surtout le terminer. Il y a tellement de jeux sur toutes les consoles, que ce genre de durée de vie est même devenu un argument pour être sûr d’aller au bout. Si vous cherchiez du multi ou des DLC pour la suite, passez tout de suite votre chemin… En tout cas, il vous restera une partie collectibles, pour provoquer une (petite) rejouabilité, mais il faut dire qu’on est sans doute un peu trop guidé par les petits repères dès qu’on approche les zones à interactions à 3 ou 4 mètres. Cela dénature peut-être encore un peu les surprises, bien que sans ça, on passera sans doute plus de temps à tout chercher.
Trophées
Malheureusement, et bien que je ne trouve pas ça très représentatif, The Order est considéré comme un “easy platine” sur PS4. Cela serait plus que dommage, mais rien ne vous empêche de rusher et de suivre un guide si vous souhaitez y passer moins de 10h, mais ça serait tellement bête… Les personnes sensées passeront entre 12 à 15 heures, la collecte d’objets ou autres documents n’étant pas extrêmement difficile.
Voir la liste des trophées pour The Order 1886
Et donc ?
Cette nouvelle licence exclusive s’avère être une excellente surprise. Exceptionnellement beau, grâce à sa DA et son univers unique, The Order 1886 doit être fait par tout joueur PS4. Critiqué pour sa durée de vie, c’est plutôt son gameplay un peu classique et son IA trop limite qui devraient l’être, mais il ne faut pas pour autant se priver de découvrir les aventures de Galahad, surtout si vous possédez la console.
Note : 7,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)
Jeu TWN-certified ! *pouce en l’air*
Grosse grosse claque visuelle, l’ambiance, les décors, les lumières, tout ça est somptueux pour ne pas dire incroyable.
Malheureusement j’avais l’impression de faire toujours la même chose et j’avais surtout l’impression d’être plus spectateur que joueur.