On commence la semaine en douceur, avec ce jeu dont vous avez forcément entendu parler, il s’agit là d’Unravel, qu’Electronic Arts a décidé d’éditer, pour changer un peu de ses grosses licences habituelles, et c’est tant mieux !
Le fil rouge
Parcequ’il n’y pas que FIFA ou Battlefield dans la vie, EA a pris la bonne initiative d’éditer une petite licence développée par des indépendants, comme Ubisoft l’avait fait pour Child of Light. Depuis que j’ai mis la main sur un bout de niveau lors de la GamesCom 2015, je suis totalement tombé sous le charme de ce petit Yarny, à tel point que ce fut LE jeu que j’attendais le plus après mon passage sur le salon allemand. Ici, pas de héros aux grosses muscles, mais juste un petit bonhomme de laine qui avance en 2D dans un monde à taille humaine, mais trop grand pour lui. En avançant, il ne fait que perdre le fil avec lequel il est constitué, et il sera obligatoire de trouver des checkpoints lors desquels un petit morceau de laine vous permettra d’aller plus loin, jusqu’au prochain, ce qui fait finalement un petit jeu de plateformes intelligent, et surtout différent.
Démêlé
On éprouve très rapidement de la compassion pour Yarny, que l’on fait évoluer dans des situations de vie gigantesques pour lui, rappelant un peu les aventures des Minipouss (vous vous souvenez ?), où il faudra affronter tout un tas de danger jusqu’à aller y retrouver une sorte de pin’s que notre héros viendra coller sur un petit livre symbolisant qu’un niveau a été terminé. D’ailleurs, ce livre est composé de souvenirs, que vous serez amené à (re)trouver, lors de différents passages au sein des 11 mondes que composent votre histoire. Ces niveaux sont en fait représentés par des cadres photos, placés dans 2 pièces d’une maison, qui vous entraîneront dans différentes situations où il faut retrouver ses souvenirs. Le gameplay se voit être une succession de saut où votre fil trouvera plusieurs utilités. Se balancer comme Tarzan, s’attacher à 2 points proches pour faire un tremplin, ou encore créer un chemin sur lequel y pousser un objet utile pour grimper un peu plus loin, font partie des énigmes qui pourraient vous donner du fil à retordre. Bien sûr, les énigmes seront un peu plus poussées que ma blague n’était drôle dans la précédente phrase, et c’est là la grande force du jeu.
La vie ne tient qu’à un fil
Dans ce monde aux détails réalistes, le moindre petit oiseau devient vite un grand danger, et les quelques mimiques du personnage principal racontent à elles seules une histoire, à laquelle vous ne pourrez être insensible. D’ailleurs, c’est vrai qu’on est plus obnubilé par le sort de notre tas de laine rouge, que concentré par la recherche des souvenirs, plus anecdotique. En tout cas, la progression est magnifiquement accompagnée d’une bande son douce et mélodieuse, et les énigmes jouent sur la physique et sont globalement différentes d’un niveau à l’autre. Clairement le style de jeu que j’adore, où (quasi) rien n’est jamais indiqué à l’écran, c’est au joueur de comprendre ce qu’il se passe et comment en sortir, après un très rapide tuto. Les mondes sont assez variés malgré un très léger effet de répétition, les énigmes arrivent encore à surprendre, même en fin de jeu. Je l’ai terminé en 6 ou 7 heures, et il n’y a pas de réelle difficulté, une fois qu’on est chuté / qu’on a été écrasé / qu’on a coulé un peu partout. Pourtant, j’ai déjà envie de m’y remettre, et c’est là que les trophées apportent un (autre) intérêt de rejouabilité. Ça tombe bien, j’en parle juste en dessous !
Trophées
Bien que l’histoire se termine assez facilement, le platine s’avère être un plus complexe que ça. Sans guide, la tâche peut parfois s’avérer ardue pour réussir à ne jamais mourir dans les 10 mondes car ils sont un peu (même vous pouvez les faire 1 par 1), et pour trouver les 5 boutons par niveaux. Comptez une 10 à 15 heures en tout.
Voir la liste des trophées pour Unravel
Et donc ?
Unravel est une douce poésie qui se savoure parfaitement. Certes court de première apparence, il est quand même intéressant d’aller collecter tous les boutons même sans viser les trophées, tellement le monde de notre petit Yarny est envoûtant. Un 2ème coup de coeur cette année, peu de temps après Life is Strange.
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)