3 ans après la localisation d’un premier épisode encensé par la presse et les joueurs, Bravely nous revient dans un second épisode. C’est avec plaisir que j’ai pu m’essayer à cette nouvelle mouture, et je viens vous faire mon retour de Bravely Second : End Layer.
Le retour à Luxendarc
Cet épisode se situe chronologiquement quelques années après le premier. Agnès, héroïne de Bravely Default et accessoirement éminente papesse de Luxendarc se fait enlever par le Kaiser Oblivion, roi de la forteresse céleste. Poussé par sa loyauté et un sens du devoir sans égal, Yew, le fidèle chevalier servant d’Agnès, s’entiche de la mission qui lui revient : sauver sa maîtresse des griffes de l’infâme empire, et de ses sbires tous aussi cyniques les uns que les autres. Dans sa quête de justice, Yew sera aidé d’Edéa et de Tiz qui viendrons rejoindre la cavalerie, avant de faire la connaissance de la mystérieuse Magnolia, venue sur Luxendarc depuis la lune pour une mission bien étrange. Projeté dans l’histoire avec un rythme soutenu, l’intrigue accroche sur les premiers instants. Nous nous sentons investi dans la mission qui nous incombe, et l’envie de rendre justice est palpable. Malheureusement le rythme de la narration retombe après quelques heures de jeu, tombant dans un lancinant enchaînement tantôt donjon, tantôt boss. Au niveau de l’univers, on regrette le recyclage trop présent des villes et des donjons. La quasi totalité du jeu se fait dans des environnements connus et sans surprise.
Cuisine, gâteaux, etc. : De vrais problèmes !
L’ambiance tombe parfois dans le grotesque, tant les situations font contraste avec la gravité des événements. Des Ba’als, de grosses créatures, menacent Luxendarc, Agnès est aux emprises d’un souverain démoniaque, Le monde vit peut être ses dernières heures… mais les héros s’amuseront de situations parfois banales ou pittoresques. Ainsi, il ne faudra pas s’étonner de voir l’équipe commencer à parler de cuisine et chiffons, jouer à des jeux dans la fête foraine, manger des gâteaux, jouer avec un chien, etc. Alors que leur amie attend, prisonnière de l’infâme Kaiser. Cela dit, on comprend mieux leur manque d’inquiétude lorsqu’Agnès, captive, commence également à parler de ses gargouillis gastriques à cause d’une confiture légèrement passée. C’est un parti pris assez étonnant.
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes
Le système de combat de Bravely Second s’approche très fortement de celui du premier. Sans véritable révolution, le gameplay a été peaufiné pour caresser le joueur dans le sens du poil. Aucun aspect du jeu n’est rebutant ou rébarbatif. Il est possible de choisir la fréquence des rencontres des ennemis, favorisant l’exploration ou l’expérience, jusqu’à rendre les rencontres complètement inexistantes, à l’image du premier volet donc. A cela a été ajouté la possibilité d’enregistrer jusqu’à 4 configurations d’attaques, afin d’automatiser le combat. Et comme si cela ne suffisait pas, il est maintenant possible d’enchaîner les combats pour multiplier le volume de récompenses finales, qu’il s’agisse d’argent ou d’expérience. L’ergonomie a également été repensée, puisqu’il est maintenant possible d’utiliser l’ensemble de la barre « Bravely » en un seul clic de bouton, ou encore de passer l’équipe entière en « Default » en une seule pression de l’écran tactile. Absolument tout est rendu ergonomique et paramétrable, le jeu est un exemple en la matière. De manière inchangée, le système de job fait mouche par sa justesse et sa complexité. Il est redoutablement paramétrable et permet quelques combos plutôt intéressants.
Master of puppets
Au-delà de la reconstruction de la lune, bis repetita du premier épisode à quelques détails près, Bravely Second propose un nouveau mini jeu fort sympathique à l’intérieur même du jeu. Nos héros décident de se mettre à la création de poupées. Ce mini jeu, assez complet, m’a énormément amusé. Il se termine en 2 petites heures, mais c’est un véritable plaisir. Il s’agit en fait de monter une chaîne de production composée de nos 4 héros. Chacun remplit une fonction afin d’optimiser le rendement des poupées. L’objectif est de gagner un maximum de ressources pour améliorer la chaîne de production. Véritable apologie du Fordisme, ce mini jeu rapidement bouclé amènera la possibilité de convertir l’argent des poupées en argent pour l’équipe. Vraiment sympa !
Et donc ?
Bien que largement inspiré, voir redondant avec le premier épisode, celui-ci trouve son public tant il sonne juste et que le gameplay est précis et soigné. Il répond parfaitement aux codes du jRPG, n’oubliant aucun aspect. J’ai passé un excellent moment sur ce jeu et le recommande beaucoup, malgré les réserves dont il faut être conscient.
Note : 7/10 (test réalisé par Kroilia)