Si vous suivez un peu le blog, vous savez que j’apprécie tester tout genre de jeu, et j’avoue qu’il ne m’a fallu qu’un seul screenshot pour avoir envie de me lancer dans Hue (édité par Curve Digital), et je suis bien content d’être tombé dessus un peu par hasard, et voici pourquoi.
Quadricolor
Dans ce titre développé par Fiddlesticks Games (grâce à l’esprit créatif de Henry Hoffman), tout commence par un univers monochrome dans lequel on doit très vite apprendre à jouer avec les couleurs. Il s’agit là d’un plateforme / puzzle game, dans lequel un changement de couleur de l’écran de fond aura pour but de masquer les objets de cette même couleur, pour voir le niveau différemment, et ainsi passer dans une zone autrement inaccessible.
Le premier changement de couleur dans la scène est plutôt bien pensé, car c’est en appliquant le cyan que vous allez libérer un homme bloqué par des rochers. Malgré un a priori simple concernant la difficulté, la complexité se voit naturellement accentuée, et on apprend vite à jouer avec l’utilisation du stick droit. En effet, il a pour rôle d’appliquer un changement de couleur selon la direction dans laquelle vous le relâcher, mais aussi d’activer un slow motion, qui vous permet, par exemple, de changer de couleur en plein saut, une manipulation qui vous sera obligatoire dans certains cas un peu complexes.
Le concept ne vous parait pas clair ? Tout d’abord, désolé si j’ai mal expliqué, mais pour me faire pardonner prenez deux minutes pour regarder cette petite vidéo qui résume (encore) mieux ce que je viens de vous dire. Une fois ce principe assimilé, on fait face à un gameplay un peu plus classique, dans lequel il faudra déplacer des obstacles avant de grimper dessus, activer des interrupteurs pour ouvrir de nouveaux accès, changer la couleur d’un bloc en la passant sous un jet de peinture, etc. et ainsi rejoindre vous rendre d’un point A à un point B pour chaque écran de jeu.
You too
Graphiquement, on pourrait comparer ce petit héros nommé Hue, à un personnage sorti d’un Game & Watch, bien sûr avec de (vraies) animations, mais le fait de jouer avec les couleurs change en permanence le ressenti visuel. Il faut savoir que cela se prononce “you”, et non pas “Hué” comme la magnifique cité impériale située au Vietnam, ou encore moins l’homme politique à la barbe facilement reconnaissable. C’est très simpliste, mais ça suffit largement, et la seule chose qui m’a réellement dérangé dans le gameplay, c’est la proximité des tons entre le rose et le violet (svp Fiddlesticks Games, vous pourriez faire une mise à jour pour juste foncer le violet ? :)) parmi les 8 couleurs que vous aurez débloquées au fil de votre périple.
Qui dit jeu de couleurs dit inaccessible aux daltoniens, eh bien, c’est (presque) faux, car les devs ont eu la bonne idée de prévoir un “mode daltonien” dans les options, permettant d’ajouter un signe par-dessus les couleurs, et j’avoue avoir fait la quasi-intégralité du jeu avec, surtout pour régler ce problème de violet trop rose. D’ailleurs, même si l’intrigue semble anecdotique, elle se voit magnifiée par cette douce ambiance avec cette narration au petit accent anglais (que j’aime particulièrement, j’avoue !) qui vient occuper vos quelques rares passages sans réelles énigmes, ces zones intermédiaires qui vous mènent d’un monde à l’autre.
Pour le reste de l’ambiance sonore, on appréciera les jolies compositions au piano qui ont sans doute pour but d’apaiser vos méninges lors des niveaux de plus en plus complexes, au fil de votre progression. La difficulté se veut croissante et particulièrement bien dosée, et il m’a finalement fallu environ 6 heures pour arriver au bout de cette mélodieuse aventure.
Trophées
J’avais déjà présenté en début de semaine le temps que cela m’avait pris, mais en dehors de l’histoire, j’ai dû jouer deux petites heures supplémentaires afin de récupérer les 28 petites fioles du jeu, qui ne sont utiles que pour collecter le trophée ultime. C’est d’ailleurs peut-être la seule chose qui nous offrira rejouabilité au titre. En plus de la plateforme et du puzzle, on peut même le qualifier de metroidvania, car il vous faudra au préalable avoir débloqué les 8 couleurs pour accéder à toutes les zones du jeu.
Voir la liste des trophées pour Hue
Et donc ?
En attendant une sortie sur PS Vita (toujours pas de date annoncée), console sur laquelle j’aurais sans doute préférée vivre cette douce aventure, Hue est une vraie réussite, son jeu sur les couleurs donne à ce gameplay simple une bonne touche d’originalité, et dans lequel on apprécie l’évolution de la difficulté, sans aller jusqu’à s’arracher les cheveux. Un bien joli titre à découvrir si on apprécie le genre !
Note : 7/10 (test réalisé par JohnCouscous)