À la base, j’avais prévu de parler de A Normal Lost Phone dans un P’tit Couscous spécialement dédié à une série de jeux mobile, mais je me suis rendu compte que j’avais envie, et peut-être même besoin, d’intégralement dédier un article à cette magnifique histoire sur mobile.
Depuis la Global Game Jam…
Promis, je vais vous éviter tout spoil, pour vous laisser vivre cette même belle expérience de la même façon que moi.
À la base, A Normal Lost Phone est né de la Global Game Jam 2016, cette compétition où des équipes se créent et/ou se réunissent dans le but de créer un jeu en moins de 48h. Ce rassemblement (plus qu’une compétition) est notamment l’occasion de se mettre une pression présente pour (r)éveiller une certaine créativité, et ce “petit” jeu mobile, pour lequel un crowfunding a été financé à hauteur de 11.000 euros (pour 10 requis), réussi donc à sortir tout juste un an plus tard.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces 12 mois passées, vous pouvez notamment (re)voir l’émission Akoitujou S04E11 dans lequel nous avons eu la chance de recevoir Elizabeth de Accidental Queens.
Celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas
Son histoire est très simple. Vous trouvez un téléphone, sans savoir à qui il appartient, ni ce qu’il contient, mais la curiosité suscitée par cette intrigue pousse à espionner un peu plus que nos habitudes. Avec des influences totalement assumées à mi-chemin entre Her Story, déjà évoqué ici lors du test de How to Shoot a Criminal, et Life is Strange dont je suis particulièrement fan, je me suis directement plongé dans cet univers.
Plus qu’une simple histoire de stalk, c’est surtout notre curiosité qui est mise en éveil, et assez rapidement dans votre progression, vous devriez être touché par l’histoire de Sam, ce jeune adolescent qui se cherche encore, pour lequel on découvre les relations, entre école, un groupe en dehors de ça, et sa famille.
You’ve got mail !
La prise en main se veut vraiment simple, et on navigue facilement dans cet OS spécifiquement créé pour l’occasion, comme si on était finalement sur son propre smartphone. Quiconque utilise quotidiennement ce genre de téléphone, prendra donc en main naturellement le “gameplay” de ce téléphone fictif, et commencera sans doute par découvrir la totalité des SMS dans un premier temps, avant de passer à la suite des applications.
D’ailleurs, je trouve que ce jeu aurait pu naître il y a 10 ou 15 ans, car je le trouve “technologiquement” en retard, même si tout le monde ne sera pas d’accord avec moi. Qui envoie aujourd’hui plus de SMS que d’emails ou de messages instantanés ?… Bon ok, apparemment, plus de personnes que ce que je pensais 😉
Music for life
Le style cartoonesque des applications et des photos est totalement crédible et en phase avec l’application, et ce jeu textuel arrive à créer des émotions principalement grâce à la très bonne écriture de ses textes. Je tiens à souligner la beauté de la bande son (dont certaines pistes ne sont pas accessibles au début), que colle parfaitement à l’univers, à tel point que j’ai déjà laissé le jeu tourner en boucle juste pour réécouter certains morceaux.
Bien que je l’ai fait en plusieurs fois histoire de savourer un peu, je suis arrivé au bout de cette expérience assez rapidement (entre 3 et 4 heures), mais j’étais un peu triste d’avoir atteint la fin, qui m’a fait dire “oh non, pas déjà !”. Malheureusement, il n’existe aucune rejouabilité à ce titre, qui vaut absolument le coup d’être terminé, mais qui ne trouvera aucun intérêt sur un second run.
Et donc ?
Mon premier coup de cœur de cette année 2017 revient donc à un jeu mobile, et j’ai réussi à me plonger affectueusement dans la petite histoire de Sam, qui a réussi à me toucher. Pour seulement 2,99 euros, je ne peux que vous recommander de foncer l’acheter, que vous soyez sur Apple ou Android.
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)