Je crois que j’ai attendu Super Mario Odyssey avec la même excitation qu’un Super Mario 64, et l’attente n’était pas vaine puisque ce jeu est une petite pépite !
It’s me, Mario !
Courant 1996 débarquait Super Mario 64 offrant une nouvelle dimension à ce jeu de plateformes 2D dont le succès n’était plus à prouver. La manette était nouvelle, et cette console 64 bits offrait des possibilités totalement nouvelles grâce à ce stick permettant des déplacements en 3D, c’était le futur ! Vingt et un an plus tard, j’ai envie de dire que j’ai retrouvé cette magie déjà de nouveau approchée lors des épisodes Sunshine (sur Game Cube) et Galaxy (sur Wii). Préférant pourtant les plateformer 2D (un exemple quasi parfait avec Splasher par ici), Mario reste pour moi le héros qui m’a fait aimer les jeux vidéo, et j’avais donc une grosse, très grosse attente. Arrêtons maintenant de parler de mon passé de vieux nostalgique, mais parlons plutôt de ce très chouette Super Mario Odyssey. On ne présente plus vraiment ce plombier moustachu qui, une fois n’est pas coutume voit sa chère princesse enlevée par l’odieux et éternel méchant Bowser. Le prétexte de cet opus est que notre habituel vilain veut se marier (de force) avec notre dulcinée, et bien évidemment c’est une décision que vous ne devrez pas laisser faire. Le véritable intérêt de Super Mario Odyssey n’est pas juste d’empêcher ce mariage, mais de traverser les tableaux tous plus variés les uns que les autres, grâce aux précieux conseils et surtout habilités de Cappy, votre casquette avec des yeux. Pour voyager, il vous faudra progressivement réparer votre vaisseau, ici appelé odyssée, en alimentant votre réserve de lunes collectées au fil de votre parcours.
Cappy Cappo
Cappy n’est pas juste un chapeau, mais bien là tout l’intérêt du gameplay de ces nouvelles aventures de Mario. En effet, grâce à son pouvoir, il va être possible d’incarner provisoirement une flopée d’objets ou ennemis sur lesquels on sera amené à le balancer. Dinosaure, chenille, missile ou encore poisson, chaque ennemi apporte ses spécificités mais surtout une nouvelle façon de jouer qui renouvelle constamment la façon de jouer dans la grosse douzaine de monde à traverser. Les incarner aide à progresser dans les niveaux, et atteindre des zones qui paraissaient compliquées à rejoindre avant d’avoir pris possession de tel ou tel élément. Ajouté à ça, on retrouve aussi parfois des scènes en 2D une fois entré dans un tuyau pixelisé, et on retrouve un bout de notre enfance grâce à ces gros clins d’oeil pour accéder à des zones modernisées (on voit au second plan le monde évoluer en 3D, dans ces endroits avec un Mario plat), des passages qui m’ont notamment rappelés les bonnes idées déjà utilisés lors d’un Zelda : A Link Between Worlds. Il y a également certaines zones où on doit laisser Cappy de côté, et on replonge alors dans un ancien Mario, et là c’est tout de suite plus difficile. En effet, le chapeau est tellement cool et pratique, qu’on réalise tout son intérêt dans les endroits où on en est démuni, et ce sont à mon sens les phases de gameplay les moins simple, même si le plaisir reste toujours aussi présent grâce à la variété des actions à réaliser.
Mario crétin ?
Entre chacun des mondes, qui d’ailleurs ne sont peut-être malheureusement pas tous aussi riches (ils ne peuvent pas tous être parfaits !), on y retrouve souvent des boss intermédiaires. Il s’agit des Broodals, sorte de bande de lapins plutôt stupides (un deal avec Ubisoft histoire de se bouffer du “lapin crétin” ?…) dont le challenge s’avère ridicule, et dont on se serait bien passé, mais sert tout de même de fil conducteur entre deux phases de collectes de lunes. Tant qu’on parle des choses moins agréables dans le jeu, on retrouve aussi d’éternels soucis de caméra dans certaines séquences parfois trop rapprochées avec un coin de mur, mais sincèrement j’arrive facilement à en faire abstraction, et c’est quelque chose qui ne m’avait déjà pas trop dérangé à l’époque de Yooka-Laylee, alors là c’est un peu plus du détail à mes yeux… Quoi qu’il en soit, on ne pourra qu’apprécier là talent des équipes reproduit dans le level design, et même si on reconnait souvent pourquoi il est facile d’apprécier un Mario, on arrive toujours à être surpris. Ah oui, et je vous ai dit qu’on pouvait acheter tout un tas de déguisements purement cosmétiques dans les différents mondes traversés ? Genre en (Wa)Luigi, en clown ou pourquoi pas en pirate ? Sachez qu’ils ont tout de même un intérêt dans les centaines de lunes que vous pourrez collecter, même si seule une “grosse centaine” sera nécessaire à terminer le jeu sans trop se poser de question. En plus des lunes et des (mythiques) pièces jaune, sachez qu’il existe aussi des pièces violettes, qui se trouvent être en nombre limité, et surtout uniquement utilisable dans le monde où elles auront été trouvées. Ce sont ces dernières qui vous permettront notamment d’acheter d’autres costumes spéciaux, souvent les plus utiles à l’obtention d’autres lunes.
Tour du monde en 1000 lunes
Je me rends compte que je ne vous ai pas vraiment parlé des mondes sensiblement différents (le pays où les aliments sont rois, le “New-York like”, un pays dans l’eau, ou encore dans la neige, etc.), ni même des missions que vous serez amenés à réaliser. Cela peut aller de parfois juste taper dans un bloc “?”, jusqu’à aller chercher des PNJ jouant d’un instrument de musique aux 4 coins de la ville afin de les recomposer un groupe histoire de les faire jouer un concert, auquel vous assisterez avec grand plaisir. Même si le jeu peut se rusher en quelques heures, et j’ai du en passer une dizaine lors de mon premier run, j’ai trouvé que le potentiel du jeu a tout bonnement été décuplé dès lors que j’avais terminé la trame principale. Déjà, l’ “après” fin promet une jolie surprise (no spoil !), mais surtout vous allez devoir repasser par tous les mondes précédemment visités afin de collecter encore plus de choses ! En effet, je suis actuellement à “plus de 25 heures” de jeu d’après ma console, et j’ai pas vraiment l’impression d’avoir vu la moitié de ce que je voulais. Alors certes, j’ai envie d’être particulièrement completiste sur ce titre, et ce malgré l’absence de trophées, comme quoi… En tout cas, je comprends totalement la série folle de chiffres autour de sa sortie, entre les différentes notes données par les médias, et son meilleur démarrage que Super Mario Galaxy 2 pour son week-end de lancement, faisant de Super Mario Odyssey le Mario le plus vendu à son départ, je pense sincèrement que les ventes de la Switch ne peuvent que décoller avec une telle qualité de jeu !
Et donc ?
À la fois excellent pour les nostaliques, et (au moins) très bons pour les personnes n’ayant jamais joué à un Mario (remettez-vous en question si c’est le cas !), Super Mario Odyssey fait partie des très grands titres de cette riche année 2017 ! Il terminera à coup sûr dans mon Top 3 de l’année, et je me demande même s’il n’a pas ses chances d’être mon GOTY…
Note : 9/10 (test réalisé par JohnCouscous)