Shadow of the Colossus est arrivé le mois dernier sur PS4, et c’est déjà la troisième console sur laquelle il est possible de jouer à ce jeu qui s’avère être une aventure qu’on ne peut pas rater en tant que gamer !
2, puis 3, puis 4 !
Il faut savoir que j’avais loupé la sortie en 2005 sur PS2, puis ignoré celle du remastered en 2011 sur PS3. Mais comme l’adage “jamais 2 sans 3” ne se vérifie pas toujours, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure depuis sa sortie le mois dernier. Ce n’est pas juste la réception de son joli press kit il y a quelques semaines qui m’a donné envie, j’avais déjà envisagé de m’y coller depuis son annonce lors de l’E3 l’an dernier.
Et puis, c’est surtout depuis que j’ai terminé une autre aventure d’un jeu de Fumito Ueda, en l’occurrence The Last Guardian, que j’ai décidé d’un peu plus me pencher sur ce dont était capable ce grand monsieur du jeu vidéo. C’est donc avec envie et détermination que je me suis plongé dans cette histoire, pour laquelle notre héros à cheval doit parcourir une vaste zone presque vide, quasiment exclusivement peuplée de colosses que vous devrez tuer, pour espérer sauver votre dulcinée. Ces colosses sont au nombre de 16, et il s’agit d’aller les affronter, un par un, et chacun représente à lui seul un monde à parcourir.
Colosse = Boss
Avant de crier au génie, il faudra apprendre à découvrir le monde dans lequel on évolue, et parcourir les différents recoins de la carte, guidé par votre épée et aidé par votre cheval, à aller à la rencontre de ce qui représente les boss du jeu. Chaque colosse détient ses propres particularités, il faudra (presque) toujours grimper dessus en essayant d’attaquer son point faible, qui sera lui-même amené à bouger au fil du combat, représentant les différentes phases des colosses. Même si je sentais bien que mon destin était de les tuer un par un, j’ai d’ailleurs parfois eu l’impression de m’accrocher à Trico, évidemment sans la même empathie, même s’il m’est quand même arrivé d’avoir mal pour l’ennemi.
En tout cas, on ressent la patte Ueda, dans le sens où ce jeu était comme cette fameuse chimère, à savoir qu’il m’a fallu l’apprivoiser. J’ai notamment ressenti ça lorsque j’étais agrippé sur le dos d’un colosse, à être balancé dans tous les sens avoir cette caméra qui donne parfois la gerbe. De plus, autant j’ai trouvé les combats avec les colosses complètement dingues, autant je n’ai eu aucun affect avec Agro, ce cheval censé nous faciliter la tâche.
Son comportement parfois hasardeux où il ne répondait pas toujours à mes appels, ou encore quand il buttait parfois sur des “petits cailloux” m’empêchant une course fluide et droite, m’a plutôt donné envie de vivre cette aventure plus souvent à pied, jusqu’à ce que j’ai vraiment besoin de lui. En tout cas, après chaque colosse vaincu, je revenais dans une espèce de palais central, pour assister à la destruction de cette nouvelle statue de pierre représentant l’ennemi fraîchement vaincu, avant de repartir (au moins un peu) à dos d’Agro jusqu’à enchaîner les 16 afin de… Non mais ! Je ne vais quand même pas vous voler le plaisir de découvrir l’histoire !
Ueda 4K
À l’exception des quelques lézards inutiles, les seize colosses dont je parlais plus tôt sont les seuls autres êtres que vous rencontrerez dans votre périple, ce qui rend les zones parcourues un poil vides, mais ce manque de population est comblé par la fascinante beauté des décors. Là où la version PS3 proposait un simple remastered, cette version PS4 est un véritable remake où tout a été refait, et le studio Bluepoint Games a fait des merveilles.
En repartant de zéro pour tout ce qui est visuel, les décors tout comme les colosses sont simplement sublimes, et votre parcours est accompagné de musiques douces dans les moments de creux, où ces dernières s’intensifient et ne font que rendre vos différents combats plus épiques, en y ajoutant une bonne dose d’adrénaline. La vue est magnifique en tout temps, et se balader dans certains endroits est juste une belle promenade offerte par la puissance de la console de votre salon. J’ai d’ailleurs pas mal regretté de ne pas y avoir joué sur PS4 Pro, à ce magnifique jeu pourtant optimisé pour cette console. Cette erreur n’est plus prête d’arriver avec la précommande de la console collector prévue pour le mois prochain avec la sortie de God of War, mais là je m’égare un peu… 😉
16 divisé par 9
Il faut savoir que pour cette toute première fois (toute toute première fois), il m’a fallu 9 heures pour arriver au bout, soit un peu plus d’une demi-heure passée par colosse, temps que j’ai trouvé raisonnable tant certains m’ont parfois paru bien coriaces. À aucun moment je me suis ennuyé, et j’ai surtout ragé contre le gameplay parfois approximatif qui semble typique aux habitudes de Ueda (oh tiens, comme dans The Last Guardian !).
La rejouabilité, sauf en termes de trophées et de course au scoring, s’avère tout de même assez faible. Alors oui, le mode difficile offrira un challenge un peu plus compliqué, et on pourra s’attarder sur le mode photo qui permet quelques magnifiques screenshots (à noter que les miens sont faits maison, par exemple), mais on pourra rester sur sa faim en termes de nouveautés de contenus, ce que chercheront sans doute les adeptes du jeu l’ayant déjà terminés quelques années plus tôt.
Trophées
J’ai vraiment réalisé un premier run pour ma culture sans vraiment regarder les trophées, mais je n’aurais sans doute jamais la patience d’aller chercher le platine. Je vous laisse consulter le guide par ici si l’envie vous prend de passer (au moins) 20 heures pour essayer le collecter, en le terminant plusieurs fois.
Voir la liste des trophées pour Shadow of the Colossus
Et donc ?
Même 13 ans après sa sortie initiale, Shadow of the Colossus reste un petit chef-d’œuvre à savourer. Cette histoire et cette façon de jouer unique en son genre, même encore toutes ces années après, vaut le coup d’être joué au moins une fois.
Si vous l’aviez déjà fait sur une précédente console, la beauté du remake pourra facilement vous donner envie de replonger. J’ai limite un peu honte de n’y avoir joué qu’en 2018, mais au moins c’est fait maintenant !
Note : 8,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)
Dans ta conclusion, tu dis que “The Last Guardian” reste un petit chef d’oeuvre, voulais-tu dire plutôt “Shadow of the Colossus” ? (ou les deux ^^).
Pour info, les lézards à queue scintillante permette d’augmenter la jauge d’endurance, les fruits servent à augmenter ta vie. Inutiles dans le background du jeu certes mais pas complètement inutiles.
Oups ! Merci de me l’avoir remonté, c’était en effet une erreur (mais un joli lapsus) de ma part !
Mais il est clair que les deux valent le coup !
De plus, tu as raison pour les lézards et les fruits, mais j’ai à peine chercher à les utiliser pour être honnête 🙂
« Shadow of the Colossus » était un classique sur PS2 et ça fait plaisir de voir que Sony a lancé une version remastérisée sur PlayStation 4. Le graphisme a grandement été amélioré.