On ne va pas se mentir, depuis la sortie de son teaser fin 2017, Sekiro a fait tellement couler d’encre que vous êtes obligé de savoir de quoi on parle aujourd’hui. Mais comme je suis un mec sympa, je vais faire un rapide résumé avant d’attaquer.
Après les immenses succès des jeux From Software pour ses jeux exigeants, Demon’s Souls la série des Dark Souls et Bloodborne, les fans de la première heure attendaient comme des damnés la nouvelle sortie du studio japonais. Suite au teaser fin 2017 l’attente était à son comble et c’est fin mars 2019 que le précieux Sekiro Shadow Die Twice s’est rendu disponible sur les étales. Au programme, grappins, sabre, exigence, et surtout souffrance. Miam.
Un nouvel univers pour un nouveau gameplay
Avec cette nouvelle série, nous quittons complètement l’univers dark fantasy des DS et BB pour un monde historico-ninjaco-magico-japonais. Historique car l’action se place au XVème siècle au japon pendant les révoltes de l’ère Sengoku. Ce sera le seul point d’accroche historique, puisque le studio va vite inclure tout le lore fantastique japonais ! Démons, serpents géants, ogres, sorcières et pouvoirs de ninjas seront au cœur du jeu dans une ambiance sombre que From Software maîtrise plutôt bien. Dans ce monde, vous incarnez Sekiro (Loup en VF) qui est un Shinobi qui doit protéger son jeune maître qui est détenteur du sang du dragon. La phase de tutoriel du jeu, va vite donner le ton concernant le type du jeu auquel nous avons à faire, à savoir un mélange de discrétion (rarement) et de combat (souvent).
Première chose intéressante, votre personnage peut parler, ce qui n’était pas le cas dans les derniers jeux From Software. Bon ce n’est pas la panacée non plus, mais quelques choix de dialogues sont présents quand vous rencontrez un PNJ. Cela permet de mieux faire comprendre l’histoire et surtout votre implication dans tout cela. Seconde chose à noter, votre archétype est unique. Dans le sens où vous n’avez pas de choix de classe de personnage, ni de création de personnalisée. Sekiro est Sekiro, c’est un ninja, et il est bon dans ce qu’il sait faire. Troisième point intéressant, c’est un jeu typiquement solo, dans le sens où il n’y pas de online ! Vous ne pouvez pas du tout faire appel à un autre personnage, et donc pas d’affrontement PVP non plus.
Perfect counter
Mais pas d’inquiétude, niveau challenge vous aurez de quoi faire ! Le gameplay étant assez déstabilisant si vous êtes habitués des DS ou BB et chaque attaque peut-être mortelle. Ici pas de roulade à tout va et pas d’attente tranquille derrière un bouclier en attendant une ouverture. Non le système de combat de Sekiro va vous demander d’être actif dans votre défense. Et oui, puisque chaque coup devra être bloqué en appuyant sur la touche prévue à cet effet. “Bah oui, normal” vous allez me dire, sauf que cette fois pas de jauge de stamina qui se baisse en fonction des coups encaissés, mais une jauge de défense qui se remplie et qui brise votre défense une fois celle-ci pleine. “Oui bah c’est comme une stamina pour la défense finalement !” Vous allez me rétorquer, et… bah oui en fait ! Mais ce n’est pas le point que je voulais soulever.
Le point intéressant de ce système de défense est le contre parfait. Si vous contrez correctement votre adversaire et déviez sa lame au dernier moment, vous êtes récompensé avec l’opportunité d’une attaque mortelle type “instant kill mon gaaaaaaars !”, et là c’est jouissif, surtout quand vous affrontez plusieurs adversaires et que vous enchaînez les contres mortels. Cette nouvelle façon d’appréhender le combat est vraiment importante puisque c’est le cœur du jeu.
Les ennemis normaux, les boss et les mini-boss ont aussi cette jauge de défense et même cette possibilité de vous contrer mortellement. Les combats ne sont donc plus un simple enchaînement de coups, mais bien une chorégraphie d’attaques contrées et de déplacement dans l’environnement. Bordel, c’est tellement intense ! Je parlais des mini-boss, ces derniers sont reconnaissables rapidement car possèdent 2 jauges de vie et ont une plus grande variété d’attaques. Vous pouvez les fuir si vous êtes en mauvaise posture ce qui vous arrivera très souvent. Les boss eux sont ce qu’on attend d’un From Software dans un environnement de ce type. Impressionnant physiquement, dans leurs mouvements ou dans leurs attaques ce sera à la fois votre plus grande souffrance et votre plus belle récompense que de les abattre. De quoi vous rappeler qu’il faut respecter le jeu et être patient.
Atouts et outils
Bien entendu vous n’aurez pas que votre katana pour avancer dans le jeu. Comme je le disais, vous avez aussi la possibilité d’utiliser votre grappin. Inséré dans le bras gauche de votre personnage, ce sera un outil très pratique pour l’exploration de chaque niveau et fuir en cas de coup dur. Votre bras gauche par ailleurs sera l’outil le plus cool du jeu ! Capable d’être modifié au fur et à mesure, il deviendra aussi une arme puissante ou déstabilisante pendant les combats. Lancer des shurikens, lance-flammes et j’en passe, de quoi rendre n’importe quels ninjas jaloux !
En parlant d’amélioration, ici pas de stats à améliorer mais un système plus ou moins équivalent pour augmenter les points de vie et la force. Mais l’une des grandes nouveauté ici est la possibilité de débloquer des techniques de combat. Chaque ennemi tué vous rapporte une forme d’expérience que vous pouvez dépenser devant les statues qui vous servent de point de repos (comme dans DS, cela fait reset les ennemis et vous rends vos PV).
Grâce à ses techniques, vous pourrez être plus efficace au combat en ayant de nouveaux mouvement de combat, comme une frappe circulaire par exemple. Mécanique amusante concernant cette expérience, en cas de mort prématurée vous perdrez la moitié de votre jauge, sans aucune possibilité de récupération. Frustrant ? Complètement ! Cela va forcer certains joueurs au farm dans des zones plus ou moins safe, mais ce principe de farm était déjà utilisé dans les DS donc rien de réellement surprenant ici.
À noter cependant que le jeu intègre une fonction bien sympa pour contrer la difficulté des combats. Votre personnage étant un Shinobi il peut tromper la mort et ne s’en prive pas ! Le jeu intègre un système de résurrection sur l’instant de votre mort. Vous tombez à terre devant un boss, vous pouvez ressusciter devant lui tout de suite et reprendre le combat avec une partie de votre vie.
Trophées
Possible mais il vous demandera bien évidemment beaucoup de ressource ! Estimé entre 60 et 75h suivant votre niveau de jeu le platine est faisable mais challengeant. Les sites de références estiment la difficulté entre 7 et 8 sur 10. Force et honneur !
Voir la liste des trophées pour Sekiro Shadows Die Twice
Et donc ?
Pour ma part, une partie de ma vie est vendue à From Software, donc il ne faut pas être étonné que je kiffe bien comme il faut ce Sekiro Shadow Die Twice. Mais en tentant de rester objectif, ce jeu propose un nouveau type de challenge rarement vu jusqu’à présent.
Difficile mais juste, chaque nouvelle étape sera une récompense supplémentaire et vous en sortirez grandi. Bien sûr le jeu n’est pas exempt de défaut, la caméra est par moment complètement aux fraises, comme souvent dans les vues à la troisième personne. Des petits bugs de collision qui vous feront râler et le lock ennemis/grappin qui par moment ne vous aident pas. Rien de nouveau sous le soleil, mais une fois le jeu bien en main, c’est un véritable plaisir.
Note : 8,5/10 (test réalisé par Zephiriel)
J’ai joué à « Sekiro Shadows Die Twice » et je peux dire que mon personnage est mort plus de deux fois. Ce titre est vraiment compliqué, mais j’en suis fan. Les combats sont impressionnants.