Après quelques jours d’aventure dans la peau de Jin Sakai, il est temps de vous livrer mon test de Ghost of Tsushima sur PS4, et je peux d’ores et déjà vous dire que j’ai passé un très bon moment.
Seul au monde
À l’instar de The Last of Us: part II, j’ai eu la chance de recevoir ce jeu bien en avance, me permettant d’avoir suffisamment de temps pour vous en parler dès aujourd’hui. Si vous êtes joueur ou joueuse PS4, il est fort probable que vous ayez déjà entendu parler de Ghost of Tsushima au moins une fois depuis son annonce lors de la Paris Games Week 2017.
Il s’agit là d’un jeu en monde ouvert, qui est développé par Sucker Punch notamment auteur de la série des Sly Cooper, ou plus récemment des inFAMOUS avec le First Light, dernier projet du studio datant de presque 6 ans. Ici, on change totalement de registre puisqu’on se retrouve au XIIIème siècle, et plus précisément en 1274 sur les îles de Tsushima au Japon. C’est à ce moment que va commencer l’invasion mongole via une immense bataille d’entrée de jeu, laissant le samouraï Jin Sakai en dernier survivant de son clan, qui ne compte évidemment pas en rester là. Vous incarnez ce fameux Jin Sakai, ayant pour objectif de suivre une voie, à savoir du celle du fantôme dans ce jeu d’action / RPG qui débarque le 17 juillet de cette année.
Bien qu’ayant commencé l’aventure avec des couleurs “standards” et avec les voix japonaises pour être dans l’ambiance, sachez que vous avez la possibilité de jouer en noir & blanc, dans un style et en hommage à Akira Kurosawa qui n’est autre que le cinéaste japonais le plus célèbre et le plus influent de l’histoire. Je ne vous cache pas que j’ai préféré rester en couleurs, histoire de faire honneur à ma PS4 Pro (console que j’ai utilisé pour l’intégralité de mon test) et mon écran OLED 4K (bah ouais, quand même !).
Pour revenir un instant aux voix, j’ai quand même changé à mi-chemin de l’histoire pour tester les voix de la version française, que j’ai trouvé bien réalisée, et surtout plus utile pour naviguer à cheval et éviter d’avoir à lire les sous-titres pour suivre l’histoire en même temps, car c’était plus simple (et plus rapide) que d’aller doucement pour comprendre qui est Jin Sakai, et quel est son réel but. Dans sa quête lors de laquelle il doit s’affranchir de la tradition samouraï pour emprunter une nouvelle voie (celle du Fantôme), j’ai agréablement été surpris par l’évolution du scénario.
GoT oui, mais pas GOTY
Je vais être honnête, j’ai vraiment aimé Ghost of Tsushima, mais ça reste hyper difficile de passer après un jeu comme TLOU2. Un point m’a particulièrement dérangé au début, ce sont les écrans noirs entre les scènes de jeu et les scènes cinématiques. Quel dommage, du coup on sait exactement à quel moment on doit poser la manette, et à quel moment on doit la reprendre. Au début de mon aventure, j’ai eu du mal à être totalement dans l’ambiance avec ces “coupures” régulières entre le jeu et la narration. Ce n’est pas forcément ce fait qui me l’a fait réaliser, mais j’ai l’impression d’avoir enfin compris quelque chose sur ma façon de jouer aux jeux vidéo : je ne suis pas sûr d’être fait pour les jeux en open world. Pourquoi ? Parce qu’au début, j’ai du mal à gérer ma liberté, et je me rends vite compte que je “perds” trop de temps à réaliser une quête secondaire que je n’avais pas prévu de faire, au point de me rendre compte un certain temps plus tard que je ne sais même plus ce que je cherchais au départ.
Rassurez-vous, je me suis rendu compte sur mon parcours dans Tsushima que ces écarts d’objectif n’ont pas été négatifs, bien au contraire. Déjà, parce qu’on n’a pas souvent l’occasion de jouer un samouraï (du moins, j’ai vraiment peu fait de jeux avec ce genre de perso en héros), et de plus parce que j’ai été pris par l’histoire de Jin Sakai. On erre dans les différentes plaines de l’île japonaise, en suivant le vent que l’on entend depuis notre manette (peut-être pour masquer le bruit d’hélicoptère de la PS4 Pro ?… huhu) et c’est d’ailleurs ce vent qui va vous guider dans vos quêtes, lorsque vous l’appellerez via le pavé tactile de votre DualShock 4.
Une balade au Japon
Plus sincèrement, je suis tombé amoureux des décors de Ghost of Tsushima. J’ai pris un plaisir fou à me balader dans certaines zones, entre les lacs, les champs, les montagnes, le tout dans des couleurs relativement sublimes et relaxantes, tout ça entre les différents combats dans lesquels vous aller vous retrouver pour libérer les villages de l’emprise mongole. Votre technique de samouraï ne fera que s’affiner au fil de votre aventure, en passant par un arbre de compétences que vous ferez évoluer pour devenir encore plus redoutable que jamais. Il n’est d’ailleurs pas toujours nécessaire de foncer tête baissée dans les combats.
Bien qu’un samouraï aime se battre, parfois en commençant par s’annoncer pour défier ses ennemis en duel, il reste également envisageable d’avoir une approche beaucoup plus furtive via des phases d’infiltration, lors desquels vous serez amené à utiliser d’autres armes que votre sabre, ce qui rendra l’approche différente. Ayant généralement une façon un peu bourrine d’appréhender certains combats, j’ai adoré jouer de manière discrète la plupart du temps… même si j’ai évidemment su me rattraper très vite dès que je me faisais griller !
Pour en revenir à la partie visuelle, que ce soit pendant les combats comme en pleine nature, j’ai d’ailleurs adoré jouer avec le désormais commun mode photo, et je vous invite à consulter une petite sélection que j’ai pu faire sur des scènes se situant uniquement dans le premier acte de l’histoire, et sachez que toutes ces captures maisons ont été réalisées via ma PS4 Pro.
Yes, you Khan !
Dans la (suffisamment riche) carte de Tsushima, vous trouverez différents types d’actions que je vous laisse le soin de découvrir, mais chaque quête terminée ou lieu trouvé vous fera doucement progresser votre détermination (ce qui représente les potions de vie du XIIIème siècle) ou votre barre de santé (après une bonne petite baignade). Même en ayant terminé le jeu entre 25 et 30 heures selon mes estimations (mais… où est le compteur de temps de jeu ?), il me reste encore tout un tas de choses à découvrir et clairement je compte bien aller au bout des trophées choses à faire dans cette histoire, c’est notamment pourquoi j’ai déjà passé une petite dizaine d’heures supplémentaires depuis que je l’ai terminée.
C’est d’ailleurs étrange que certaines des statistiques ne soient pas affichées dans les menus pour connaître son avancement sur tel ou tel objectifs, mais cela reste pourtant un plaisir d’essayer de tout collectionner, comme les différents artefacts mongols après (ou pendant) avoir pillé un camp, ou encore les différents éléments de sa tenue de samouraï.
Et donc ?
Malgré quelques défauts, mon aventure dans Ghost of Tsushima reste une excellente expérience, entre ses phases de combats et celles d’exploration, et on ne peut qu’apprécier le très joli boulot des équipes de Sucker Punch qui nous avait manqué ces dernières années.
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)
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Comme évoqué plus haut, je conclue ce test avec mes copies d’écran de Ghost of Tsushima prises depuis ma PS4 Pro.