GT7 arrive sur PS4 & PS5 le 4 mars 2022, de (très) nombreuses année après son prédécesseur. J’ai pu le prendre en main depuis quelques jours, et je vous livre ici mon avis sur le jeu.
Step by step
Il s’agit là du 8ème titre “principal” de la saga de Polyphony Digital, car depuis le 6ème opus (testé ici) sur PS3 il y avait notamment eu un Gran Turismo Sport, seul épisode PS4. Du coup, autant vous dire que l’attente a été très longue pour les fans pour avoir un “vrai” 7ème épisode, et GT7 est enfin là ! Avant de vous parler du jeu, j’ai bien évidemment envie de faire un petit focus sur la licence, en vous précisant que j’avais essentiellement joué aux opus sur la première PlayStation du nom, jusqu’à un peu délaisser la série. Depuis, j’ai notamment eu la chance de participer à un de mes événements presse préférés de tous les temps (mais vraiment), avec la découvert de la Peugeot Vision GT dans les locaux de Peugeot et en présence de Kazunori Yamauchi. C’est donc après quelques années de patience que j’ai pu découvrir ce GT7 sur PS5 !
On commence par une vidéo d’introduction un peu longue, mais très sympa pour les friands de belles voitures que nous entamons notre aventure dans cette simulation de course réaliste. Moi qui suit plutôt devenu habitué au genre arcade, avec jeux tels que Burnout Paradise, ou plus récemment Wreckfest offert il y a quelques mois sur le PS+, il a fallu que je mette mon côté bourrin de côté, et que j’apprenne à un peu plus utiliser le frein. Dans les paramétrages de début de jeu, j’ai constaté qu’il était parfaitement possible de conduire comme si on avait un volant dans les mains… coucou la Wiimote ! Cela m’a fait sourire, mais c’est une belle preuve d’accessibilité pour les personnes qui on un peu plus de mal avec le côté simu. D’ailleurs, dans un mode un peu plus traditionnel à la manette, je me suis mis en mode conducteur intermédiaire (le 2ème niveau de difficulté sur 3), et j’ai remarqué que le freinage proposé était automatique par défaut, un paramètre que je me suis précipité de changer pour quand même jouer un peu plus qu’à juste contrôler les virages.
La toute première séquence du jeu nous emmènera au volant d’une Porsche Carrera Speedster ’56 directement sur la piste sur un mode nommé le “Rallye musical”. Il s’agit d’un parcours lors duquel il faudra passer les points de contrôle le plus rapidement possible, sur un fond de musique classique remixée. Cette piste est plutôt idéale pour apprendre les bases du jeu, tester les options de conduite prédéfinies, et ainsi faire différents réglages comme j’ai pu le faire. Ca y est, j’ai bouclé ma ceinture de sécurité !
Une histoire de menus
Il y a quelque chose qui m’a souvent fâché dans un Gran Turismo, et il faut dire que GT7 ne déroge pas à la règle : J’ai du mal avec l’interface du jeu et les menus un peu moches, on a toujours l’impression d’être sur une UX un peu dépassée. Je suis conscient qu’il y a énormément d’infos à afficher et à paramétrer, mais je sais pas… je n’aime pas vraiment, voilà. J’ai l’impression qu’il y parfois trop de clics à faire pour accéder à l’information dont j’ai besoin. Toujours est-il que les options et fonctionnalités du jeu se débloquent sur la carte, au fur et à mesure où on remplit les “livres des menus”. C’est forcément intelligent, ça évite d’être bombardé d’infos dès le lancement du jeu, et ça nous “contraint” à passer un peu partout dès que c’est débloqué, pour aller découvrir leurs usages.
Ce système de “livres des menus” est d’ailleurs fort agréable à parcourir. Imaginez vous au restaurant, en train de regarder la carte, dans lequel on vous présente un menu en plusieurs temps, pour vous faire gouter un peu à tout ce qu’il existe. Bien évidemment, les plats sont ici remplacés par des courses, lors desquelles vous allez progressivement gagner des voitures pour remplir votre garage, qui vous seront servi par thème, et ce sont les remplissages de ces menus qui débloqueront les très nombreux modes de jeu. Au final, c’est une ambiance cosy, très sympa, dans laquelle on vous dresse progressivement le contenu sur un plateau, en évitant de faire dans le bourratif. C’est ainsi que vous allez (re)découvrir que toutes les courses ne peuvent pas être courues par tous les modèles de voitures, il faudrait respecter les règles et catégories imposées. Votre voiture ne roule pas assez vite ? Passez par ce nouveau menu qu’on vous ouvre pour aller la modifier, et améliorer ses performances.
Vous l’aurez compris, l’enchainement de “l’histoire” du jeu est doux, on est guidé, et même flatté. Tout est poli dans GT7, que ce soit par la politesse les interactions avec vos interlocuteurs (“Ah vous êtes là JohnCouscous, j’ai beaucoup entendu parler de vous !“), lors de vos dépassements avec les autres véhicules (on sent le côté très cordial de l’IA qui semble nous dire “Oh, je vous en pris, dépassez moi, je ne voudrais pas vous ralentir”, et bien sûr… les carrosseries de vos voitures ! Pardon, j’étais obligé… D’ailleurs, je parle discrètement de l’IA dans ma dernière phrase, mais j’ai tout de même eu le sentiment qu’elle était bien mieux conçue que lors du précédent opus que j’avais testé.
Permis de rouler
GT7 est le plus beau jeu Gran Turismo de tous les temps ! Bon… ok, c’était facile étant donné les années passées depuis le 6 (ou le GT Sport), mais il faut dire que c’est un plaisir pour les yeux de voir tous ces bolides modélisées sur un écran 4K UHD, et on s’attarder forcément sur le mode photo (ou “Scapes”) pour prendre le temps de les apprécier / mettre en valeur / poser dans le décor (rayez la mention inutile) et sortir le meilleur cliché. C’est dommage que ce mode… soit relativement complexe à utiliser. À titre de comparaison, je trouve les modes photos bien plus intuitifs dans d’autres grosses licences, par exemple dans le dernier Horizon Forbidden West.
En tout cas, c’est beau, et c’est agréable de rouler un peu partout dans le monde, avec tous types de véhicules. La bande son accompagne vraiment bien le jeu… sauf qu’en fait, un élément m’a stresse : la musique qui change à chaque changement de menu, et qui ne reprend jamais quand on fait un aller-retour entre deux (sous-)menus. C’est frustrant. Au final, le meilleur moment pour les oreilles, c’est sur la piste, car on est sûr que la piste ne va pas couper (ok… j’arrête les jeux de mots !).
Parlons de quelque chose que j’adore sur GT7 PS5, et sur les Gran Turismo en général : Ce sont les permis à passer ! Ces épreuves courtes de quelques secondes dans lesquelles il faut faire une course (presque) parfaite. Cela permettra de travailler ses bases puis de les améliorer. Je fais déjà une parenthèse sur le côté re-jouabilité, mais à noter qu’à chaque fois qu’on quitte une course, on a un résumé du nombre de kilomètres roulés, pour voir si on a fait notre marathon (42,195km) dans la journée calendaire. Et bien, Il faut savoir qu’il m’est arrivé de commencer et terminer ce marathon parfois sur une seule épreuve de permis, tant je tenais absolument à passer sous le temps imposé pour remporter le trophée en or ! D’ailleurs, au moment où j’écris ces lignes, je ne possède que le permis A et j’ai très envie de pousser jusqu’au dernier, en ayant toutes les coupes en or, même si je ne vais pas jusqu’au trophée platine.
Attrapez-les tous !
Pour terminer, et même si j’aurais peut-être du commencer par là, parlons de la conduite. J’ai réalisé l’ensemble de ce test avec une manette, et j’ai apprécié les sensations offertes par la DualSense. Déjà, attendez vous forcément à des vibrations de qualité, variant en fonction de la surface sur laquelle vous roulez, mais aussi avec le comportement des gâchettes adaptatives qui diffère selon le modèle de votre véhicule. Certaines pressions sont plus agressives, et d’autres plus douces. Je n’ai pas testé avec des voitures de la cinquantaine de constructeurs disponibles, mais j’ai déjà ressenti des différences notables. J’imagine que les sensations doivent être tout autre au volant, mais à la manette c’est déjà fort agréable. C’est à force de rouler sur certains circuits que je suis revenu ajuster des paramètres de conduite, pour personnaliser mon expérience sur GT7. D’ailleurs, il existe un trophée qui consiste à jouer une course entièrement en manuel, et il va bien falloir que je le collecte. Je n’ai pas encore eu l’occasion de me mesurer à d’autres joueurs en ligne, mais de toutes façons, je préfère savourer ce jeu en solo, et voir le temps de mes ami.e.s sur les épreuves de permis m’a suffit pour le côté challenge.
En tout cas, et comme dans un jeu Pokémon dans lequel il faudrait remplir son Pokédex, ici on a plutôt le droit à un garage, relativement extensible, dans lequel on stocke tout ce qu’on a pu cumuler. J’ai déjà dans le viseur une voiture à 1.000.000 de crédits (que je ne possède pas encore), mais en attendant je me suis rabattu sur un véhicule électrique. D’ailleurs, en achetant une Tesla modèle S pour la modique somme de 90.000 crédits (de mémoire), j’ai pu débloquer un trophée pour avoir acheté une voiture électrique constaté les sensations de conduite un peu différente, notamment sur le côté automatique, mais aussi sur l’absence de bruit moteur. Surprenant, mais finalement parfaitement réaliste. En tout cas, il y a de quoi ravir les fans en terme de variété de véhicule, même si j’ai un regard plus néophyte que les experts de chez GDB.
A noter que le célèbre pilote français de F1 Esteban Ocon est l’ambassadeur de Gran Turismo 7 en France, je vous laisse consulter cette vidéo ici dans laquelle il nous raconte son amour pour la licence, et quelques souvenirs de son enfance.
Et donc ?
Gran Turismo 7 sur PS5 est au final une douce et agréable balade, dans laquelle on nous sert sur un plateau un contenu relativement copieux, sans rentrer dans le trop plein. Sans révolutionner le genre et apportera quelques nouveautés agréables, on passe du bon temps sur les différents circuits et autres routes proposées, avec suffisamment de véhicules à la carte pour y trouver son bonheur.
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)
-> Acheter GT7 PS5
Je vous laisse avec quelques rares clichés perso que j’ai pu faire durant mes déplacements dans GT7 sur PS5, en espérant que ça vous donnera envie d’aller chauffer le bitume.