Lorsque vous demandez à une personne qui me connaît quelles sont les licences que j’adore, théoriquement on vous répondra Pokémon, Warcraft et … Monster Hunter. Je me souviens qu’en allant en cours, je me mettais à côté d’un ami qui avait importé du Japon une PSP et un des premiers MH. Je n’y jouais pas, mais je trouvais ça fascinant de chasser une sorte de dinosaure pendant plusieurs dizaines de minutes, avec une grosse arme et tout ça pour obtenir des objets qui vont servir à rendre notre avatar plus fort, plus résistant, pour chasser un monstre plus fort, plus résistant. Une boucle simple mais très efficace qui m’a rendu accro dès que j’ai pu poser les mains sur Monster Hunter 3 sur Wii. J’ai depuis pu avoir chaque nouvelle version de cette licence et cumuler plusieurs centaines d’heures de jeu. Un peu déçu de Rise, je n’attendais pas tellement Monster Hunter Rise: Sunbreak. Si j’avais su la claque que j’allais me prendre…
Si la violence ne résout rien, tu n’as pas tapé assez fort
Sunbreak quitte le monde du japon féodal pour adopter un univers médiéval. Nous quittons Kamura et embrassons les quêtes maîtres de la région d’Elgado, plus difficiles et longues que tout ce que l’on connaît depuis Rise. Le but de ce voyage est de résoudre le mystère de la venue du Malzeno, monstre emblème de cette extension, et de toute son influence sur la faune locale, cette dernière étant plus violente qu’à l’ordinaire, en perçant l’énigme des curieux Qurios. Un scénario un peu plus surprenant et intéressant qu’à l’accoutumé, même s’il faut quelques temps pour qu’il se mette en place. Nous restons toutefois dans la base des Monster Hunter qui est “s’il y a un problème, tape un monstre”.
L’écologie à la sauce Capcom, c’est simple. Pour avancer dans la sombre histoire de Sunbreak, vous allez devoir répondre aux quêtes des PNJ qui peuplent cette contrée et vous avez aussi la possibilité de jouer avec eux dans un mode nommé “Parangon”. Cette spécificité remplace les calamiteuses Calamités de Rise et sont une petite brise d’air frais qui fait du bien. Vous partez donc en chasse avec un PNJ et l’IA de ce dernier est plutôt bien équilibrée, il peut même aller chercher un monstre sur la carte pour le chevaucher et le balancer sur votre cible. Si votre allié tombe KO, cela ne comptera pas comme une défaite (au bout de 3 défaites, votre chasse prend fin), et vous pouvez même lui porter secours pour le soigner et vous en servir comme appât pour le Rathalos qui vous suit.
Chasse et pêche
Vos compagnons, les Pilpoils (pour les novices, un chat dans l’univers de Monster Hunter s’appelle un Palico et un chien, un Chumsky) ont été améliorés. Une attaque ultime peut leur être attribuée après avoir rempli une quête spécifique, des attaques très utilitaires dont une qui par exemple, inflige de lourds dégâts et fait tomber votre cible. De plus larges possibilités de personnalisation sont permises en débloquant le nombre d’attaques que vos Pilpoils peuvent apprendre, ceci consomme un objet spécifique, mais vous avez aussi également la possibilité de changer totalement les capacités par d’autres, vous donnant le Palico de vos rêves, que vous ayez besoin d’un style offensif ou d’un soigneur aux capacités extraordinaires. Les options semblent illimitées et c’est ce qu’il manquait à Rise, la seule limite est votre imagination et je vais maintenant voir avec ferveur ce que mon Palico, Roquefort, peut apprendre, je veux en faire le parfait petit voleur d’objet, ce qui va me permettre de looter encore plus de composants.
Composants qui vont me servir à améliorer mon équipement et ainsi, ma défense, mon attaque, et ajouter des effets passifs comme le fait d’infliger beaucoup plus de coups critiques ou le talent pique-assiette qui vous octroie la probabilité que la potion que vous consommez reste dans votre inventaire. Là où le jeu est excellent, c’est dans sa capacité à vous donner un large panel de coups. Il y a 14 types d’armes, de l’Insectoglaive à la Grande Epée, Rise ayant ajouté les Filoptères, étranges insectes vous allouant des actions variées, mais surtout améliorant votre mobilité, tant verticalement qu’horizontalement. Dans Monster Hunter Rise: Sunbreak, Capcom a décidé d’aller encore plus loin avec encore plus d’actions possibles, que vous pouvez changer pour faire le style de jeu que vous allez favoriser. En effet, je prends l’exemple de l’Insectoglaive, une attaque me permet de faire une tornade en direction du monstre, Sunbreak me permet de la changer pour une lourde attaque unique qui inflige plus de dégâts. Mais encore plus fort, on peut changer de talents à la volée pendant la chasse. Désormais, on peut faire un “transfert de talent de substitution”. C’est à dire qu’avec un simple combo de touches, vous passez d’un set d’attaque (parchemin rouge), à un autre (parchemin bleu) quand vous le souhaitez ! De quoi vous adapter à chaque situation. Créez un set d’attaque plus offensif et un autre plus sur la mobilité est possible et votre personnage sera une extension de votre bras tellement vous allez gagner en souplesse, pour un jeu qui est réputé pour sa rigidité, cet ajout sonne comme une rédemption de la part des développeurs.
Il est mort le soleil
Deux nouvelles cartes viennent pointer le bout de leurs nez pour être le théâtre de vos quêtes meurtrières : La Jungle et la Citadelle. La première est très circulaire, malheureusement les monstres ne peuvent pas aller dans une trop grande partie de la map, votre chasse se limitera en périphérie de la carte. La Citadelle est beaucoup plus agréable, j’adore le marais qui, si vous arrivez à appâter un monstre dedans, se fera harasser par des sangsues.
Rise adoptant la révolution de Monster Hunter World, c’est-à-dire des grandes cartes ouvertes avec des bêtes qui peuvent se battre et un comportement assez “réaliste”, on peut se dire que la Nintendo Switch n’a pas les tripes pour absorber un tel choc technique. Et bien détrompez-vous. L’ensemble est très fluide et les textures sont propres, rendant une copie presque parfaite sur la dernière née de Nintendo, aussi bien en docké qu’en mode portable. Je préfère même ce dernier à vrai dire, le jeu est hyper lisible et lancer une quête dans mon lit avant de m’endormir, c’est juste le pied. La version PC propose quant à elle une résolution 4K et bien évidemment un plus grand nombre d’images par seconde. Le design des Wyvernes nouvellement arrivées est somptueux et elles font partie directement de mes favorites de toute la licence. Il y a malgré tout peu de bestioles ajoutées mais les futurs DLC gratuits vont permettre de faire durer le plaisir très, très, très longtemps. Je regrette un peu les thèmes musicaux proposés par Rise et leurs sonorités asiatiques, je trouve celles de Sunbreak plus quelconques mais elle s’adapte parfaitement au monde médiéval qui nous entoure.
Et donc ?
Beaucoup d’éditeurs axent la promotion de leurs jeux en racontant que votre personnage sera unique, Monster Hunter Rise: Sunbreak est le seul jeu où je le ressens. Les couches de possibilités sont immenses et même en prenant les mêmes armes, vous pouvez jouer totalement différemment. Les monstres dans cette itération sont les plus exaltants, les plus variés et les émotions procurées sont incroyables, surtout les anciens qui reviennent ici. Je suis totalement conquis et ce jeu et il s’agit pour moi DU jeu de l’été pour tous les joueurs et joueuses Switch et PC. Des centaines d’heures sont déjà prévues pour cette petite merveille et vous savez quoi ? Capcom va alimenter le jeu en DLC gratuits donc plus de monstres, plus de quêtes, plus de loots. Comment je vais optimiser mon nouveau personnage… aaaah !!!
Note : 9/10 (test réalisé par X_Daarken)
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