A Plague Tale: Requiem est enfin disponible, et il est temps de vous livrer mon verdict. J’ai pu le terminer 2 jours avant sa sortie, et c’était une très belle aventure !
Requiem for a Dream
En 2019, je découvrais A Plague Tale: Innocence et quelques mois plus tard il devenait mon GOTY. Je vous laisse imaginer ma joie de retrouver Amicia et son petit frère suite à leur première aventure, et je suis encore plus content d’avoir pu m’y essayer une dizaine de jours avant la sortie officielle (merci Focus Home Interactive pour le code sur PS5 !). En plus de ça, j’ai eu le privilège d’assister au concert événement de lancement de A Plague Tale: Requiem, quelques jours avant sa sortie. Ce concert avait d’ailleurs commencé par nous rafraîchir la mémoire en rediffusant le trailer du jeu… pour lequel j’ai détourné le regard pour éviter de me faire spoil quelques éléments, décors ou personnages, et ainsi savourer encore plus mon aventure dans cette suite de A Plague Tale !
Au moment où je lance le jeu, j’aurais aimé qu’on me propose un petit récapitulatif (facultatif) historique du premier, même si à l’instar d’Horizon Forbidden West, il serait à mon sens plus que dommage de passer à côté du premier jeu. Je vous encourage donc à (re)jouer au premier d’abord, ou à minima consulter une vidéo Youtube qui vous re-familiarisera avec ce monde de rats. L’intrigue commence quelques temps après le premier opus, toujours au XIVème siècle, et nous retrouvons à nouveau Amicia et son petit frère Hugo, dont ce dernier est tristement célèbre pour être porteur d’une malédiction : la Macula. Nous débutons l’aventure avec notre ami et alchimiste Lucas, et sommes cette fois-ci situés dans le Sud de la France. Tout commence paisiblement avec nos 3 comparses en train de se balader dans d’anciennes ruines à faire un cache-cache dans un ancien château, ainsi qu’une séance de tir sur des pommes de pins avec notre fronde, une zone idéale pour (ré)apprendre les commandes de base du jeu. Très vite, on constate que notre chemin ne sera pas un long fleuve tranquille, et dès le premier chapitre, on est déjà dans l’ambiance pesante de ce titre action-aventure, toujours pourvu d’une bonne dose d’infiltration.
Ça me rat-pelle quelque chose…
Comme vous pouvez l’imaginer, cette progression ne sera pas de tout repos, mais quel plaisir de réincarner Amicia entre joies et peines, toujours avec ce côté protectrice qui la caractérise. Nous faisons de nouveau face à une aventure relativement linéaire, pour ne pas dire à un “couloir”, mais c’est amené avec tant de rebondissements que notre progression n’est pas sans rappeler les excellents Uncharted. Nous n’avons pas besoin de plus pour être transporté dans A Plague Tale: Requiem et il y a rapidement quelque chose de très fort dans l’ambiance de cette nouvelle aventure ! Les moments de stress sont nombreux, et les compositions musicales ne font qu’accentuer une immersion déjà importante (mais on en reparle un peu plus tard). La Dual Sense est relativement mise à contribution grâce à ses vibrations (paramétrables) entre les vagues de rats et les scènes un peu mouvementées. Je ne vous cache pas que certaines m’ont provoquées des sueurs et mon rythme cardiaque était plus élevé que la moyenne habituelle !
Quelques nouveautés sont au RDV sur l’évolution de votre personnage, c’est notamment le cas des capacités qui grimpent en fonction de votre façon de jouer. Entre prudence, agressivité ou en encore opportunisme, votre Amicia pourra se spécialiser en regard de votre partie. Je crois que j’ai plus souvent usé de prudence, mais j’avais tout de même essayé de jouer sur tous les tableaux sur ma partie, notamment avec les moments où je rentrais dans le tas, enfin… pas celui des rats ! Cela n’est clairement pas aussi développé qu’un véritable arbre de compétences, mais cela va de paire avec les améliorations qu’on peut faire sur nos armes ou équipements, comme dans A Plague Tale: Innocence. Pour le reste de votre partie, nous avons à nouveau un subtil mélange entre scènes d’infiltrations, d’actions et quelques puzzles qui rappellent là aussi quelques moments passés avec un certain Nathan Drake, mais j’arrête de les comparer à nouveau, même si c’est relativement flatteur !
Regarder ensemble dans la même direction
Parlons désormais du doublage français qui est assez incroyable, surtout celui d’Amicia qui nous accompagne le plus. Sa voix est parfaite, elle m’a donné la chair de poule à plusieurs reprises, et même une fois, les larmes aux yeux… Comme je l’évoquais un peu plus tôt, cela colle à merveille avec la bande originale composée une fois de plus par Olivier Derivière, et c’est un régal pour les oreilles. J’ai réalisé l’intégralité de mes parties avec un casque sur les oreilles, pour 2 raisons : La première c’était pour éviter de spoiler madame qui faisait le jeu juste après moi (et oui, j’ai un peu squatté la PS5 au moment où j’ai reçu le code !), et la deuxième c’était pour me plonger encore plus dans cet univers. Est-ce que je vais très vite précommander les vinyles de A Plague Tale: Requiem pour réécouter ça et me créer des souvenirs d’angoisse tout seul ? C’est fort probable… Concrètement, le jeu est magnifique, les décors sont impressionnants de richesse visuelle et même s’il s’agit majoritairement d’un “jeu couloir”, on a très envie d’aller fouiller dans tous les recoins du décor pour y déclencher tous les dialogues et interactions possibles. Bien sûr, j’ai passé un petit moment (disons entre 1 et 2 heures) à jouer avec un de plus en plus traditionnel mode photo. Les copies d’écran que vous trouvez sur ce test sont les miennes, et pour les autres j’ai gardé ça de côté pour plus tard, comme des “souvenir de vacances”.
Avec toutes ces qualités, je ne vois pas ce qui aurait pu gêner ma partie… ah si, je sais ! C’est là où je vais rentrer dans les (rares) défauts du jeu, notamment sur les inégalités entre les cutscenes et les vraies phases de gameplay. Sur ces dernières, il existe un manque crucial d’émotions sur les visages dans les scènes jouées, comme si seule la bouche avait été animée pour montrer que le personnage parle. Après réflexion, il faut peut-être juste éviter de tourner la caméra pour les voir (ou attendre un patch pour bientôt ?). Je vous rassure, ça n’a pas affecté mes émotions dans l’aventure, tout comme les quelques écrans de chargement qui arrivent parfois entre 2 scènes, ce qui fait finalement du bien pour respirer un peu. Il est possible qu’en tant que joueur on puisse (trop facilement) s’habituer à des enchaînements de qualité et un rythme effréné tel qu’on peut le vivre dans un certain The Last of Us: Part II. C’est à ce moment qu’on réalise qu’on est pas sur un Triple A, mais “juste” sur un jeu déjà magnifiquement réalisé par une relativement modeste équipe de 70 personnes en seulement 3 années et demi (dont un COVID), rappelons le !
L’innocence d’Hugo
Tout ceci n’affecte en rien les diverses émotions que j’ai pu vivre, avec certains chapitres qui m’ont peut-être fait battre mon record d’apnée devant ma télé (ça existe ce genre de compétitions ? haha !), et j’ai absolument dé-vo-ré la magnifique narration. Il m’a fallu entre 22 et 25 heures pour terminer le jeu une première fois, et je n’ai jamais senti de longueur. A Plague Tale: Requiem est plus riche que son prédécesseur sur tous les points. Il a repris la formule en l’améliorant, et je pense que j’ai passé moins de temps à le terminer que le premier (pourtant plus court), tellement j’étais encore plus tenu en haleine. J’ai peut-être même passé une heure cumulée rien que sur l’écran titre, pour savourer la musique avant de relancer un chapitre à chaque nouvelle session de jeu.
Dans tous les cas, je vais évidemment y retourner, car il y a des choses à collecter tout au long du parcours, et j’ai pu débloquer deux tiers seulement. En dehors des compétences et améliorations à faire évoluer au niveau maximum, chose qui me semble impossible lors d’une première partie, s’offre à nous la possibilité de faire un “New Game +” en reprenant tout ce qu’on avait débloqué lors de notre précédente partie, et cela nous débloque “des petites choses” (oui, j’évite les spoils). En tout cas, pour moi c’est une occasion toute trouvée d’aller réaliser des actions ou ramasser des choses collectionnables (oui oui, j’évite toujours les spoils) entre 2 attaques de rats, et puis bon… ah oui, il y a un trophée platine à aller chercher au bout, évidemment !
Et donc ?
Cette aventure était fabuleuse. Il y a des histoires dans le jeu vidéo qui nous transportent, nous font vibrer, et celle de A Plague Tale: Requiem en fait partie. Malgré ses quelques petits défauts, les équipes d’Asobo nous livrent à nouveau un petit chef d’oeuvre. Une montée en puissance, des émotions qui changent et qui touchent, on peut dire que cette suite est une vraie réussite. En attendant God of War, ou avant d’avoir mis la main sur Elden Ring, ai-je déjà trouvé mon GOTY 2022 ?
Note : 9/10 (test réalisé par JohnCouscous)
-> Acheter A Plague Tale: Requiem