C’est via le programme Steam Greenlight que le studio Rain Games a lancé son jeu de puzzle/plate-formes basé sur le magnétisme, le changement de polarité, la téléportation et tout ce qui touche à l’éléctromagnetisme sur fond de conquête royale. Voici Teslagrad.
Leave me alone!
Dans une contrée éloignée, par une nuit trempée par la pluie, de vils et bourrus soldats tapent à votre porte. Ils vous cherchent. Ce que vous ne savez pas, c’est que vos parents ont fui un tyran fou qui, par soif de pouvoir, veut tuer tous ceux qui le contrarient. Vous vous enfuyez donc par les toits, en esquivant vos poursuivants du mieux possible, sans arme ni aide, jusqu’à vous réfugier dans un donjon en forme de tour gigantesque. A vous de trouver la sortie.
Il était une fois…
Happé d’emblée par le décor pluvieux et grave et par la musique délicatement triste, on débarque dans ce donjon de pierre et de fer, mi médiéval, mi steampunk. Les pièces sont bourrées de robots, d’automates, de machines et autres bric-à-brac électromagnétiques plus farfelus les uns que les autres. Après quelques instants d’exploration de pure plate-formes, on découvre la première “arme” de Telsagrad : Le gant magnétique, qui permet de changer la polarité des objets de metal imbriqués en véritables puzzles (sachant que les polarités contraires s’attirent, tandis que les similaires se repoussent) et ainsi se frayer un chemin vers la salle suivante. D’autres armes et outils seront à découvrir au fil de l’aventure, comme les bottes éléctriques qui téléportent le porteur de quelques mètres vers l’avant (pratique pour passer à travers un obstacle gênant), ou encore la cape qui permet de voler dans les champs magnétiques.
La map apparait à mesure qu’on découvre les différentes salles qui s’articulent autour de la tour centrale, tout en haut de laquelle il faudra grimper. Parfois, on dévoile une salle de théatre dont l’acte joué raconte, via de superbes automates, l’histoire du pays et comment le bon roi est devenu fou. Des cartes à collectionner, collectées sous formes de rouleaux, permettront de connaître tous les secrets de cette histoire. On est complètement charmé par cette fable qui mêle guerre, science, technologie et folie, le tout soigneusement orchestré par de jolies phases de piano.
Jasmine et à la main
L’atout graphique de Telsagrad, c’est le soin apporté au dessin à la main, animé élégamment, aussi bien pour notre héros et ses ennemis, que pour les automates de théâtre qui racontent la génèse de cette aventure. Les champs magnétiques sont colorés pour plus de clarté, les créatures sont parfois attachantes, parfois déroutantes. C’est beau, fluide et sans accroc. La musique n’est pas en reste, très discrète mais toujours là pour ajouter à l’ambiance dramatique et à l’immersion dans ce donjon sans fin.
Malin comme pattern
C’est certainement le gros défaut de Telsagrad. Malgré tous ses atouts, ce puzzle/plate-formes n’est pas très original dans les énigmes à résoudre ou dans les comportements des ennemis. Même si on devra très souvent s’y reprendre à 2 fois pour résoudre un problème ou terrasser un ennemis, on aura vite compris les différents patterns qui régissent l’endroit, et au final assez rapidement conquis la tour Tesla, non sans un réel plaisir.
Trophées
Chaque carte à collecter sous forme de rouleaux disséminés dans les recoins du donjon vous donnera un trophée, le platine s’obtenant en les collectant tous.
Voir la liste des trophées pour Teslagrad
Et donc ?
Baignant dans un univers charmant, porté par des dessins à la mains soignés, animés avec brio et riche d’une musique élegante, Telsagrad fera le bonheur de tous les amoureux des jeux de plate-formes, mais aussi des fans de puzzles et de collecte. Même si on froncera un peu les sourcils sur une durée de vie trop courte due à un manque de surprise, on pourra se dire que c’est aussi parce-que quand c’est bien, ça passe toujours trop vite.
Note : 8/10 (test réalisé par Nekoto)
J’ai adoré ce jeu que j’ai fait il y a 10 jours, mais la difficulté de certains passages est quand même particulièrement ardue, notamment les boss. Je n’arrive d’ailleurs pas à passer le boss de fin ce qui m’agace prodigieusement apres avoir récupéré 90%des rouleaux.
Un très bon jeu qui permet de passer un bon moment. C’est un plateformer finalement assez classique, mais l’ambiance est prenante, la narration sympa, les énigmes bien corsées pour certaines, et on se plait à y revenir pour simplement refaire un niveau ou être certain de n’avoir rien oublié. Au petit prix auquel il est vendu, il faut en profiter !