Dimanche dernier, nous avons fêté les 30 ans de Super Mario Bros, et en tant que fan inconditionnel de la licence (c’était mon premier jeu vidéo), j’ai passé une partie de cette journée anniversaire à découvrir Super Mario Maker.
Puissance 4
Avant d’être présenté comme un jeu, Super Mario Maker se veut d’abord être un outil, avec lequel on confectionne les niveaux de 4 jeux Mario différents, évidemment tous cultes. C’est en effet dans les univers de Super Mario Bros, Super Mario Bros 3, Super Mario World et le plus récent New Super Mario Bros que vous pourrez confectionner à souhait, les niveaux réalisés grâce à votre imagination. Première bonne grosse surprise, l’éditeur est ultra complet, et surtout hyper intuitif. Ultra complet oui, mais il faudra tout d’abord pas mal créer des niveaux (ou utiliser une petite astuce), avant d’aller y poser vos objets, blocs à pièces ou autres ennemis. Comme évoqué lors de la Master Class de Shigeru Miyamoto, autrefois les niveaux étaient composés sur du quadrillage papier, et une erreur sur un niveau imposait de tout recommencer. Ici, vous n’aurez pas le souci avec votre tablette, car quelques enchaînements de clics suffisent à tout changer, et il en est de même pour le gameplay. Il est évident que les sauts millimétrés de la première Nintendo ont laissé place à quelque chose de plus moderne par la suite, pour ne pas dire plus simple.
À chaque case son action
Il est possible de connecter vos Amiibo, laissant la possibilité d’avoir un “champignon alternatif” à placer dans vos niveaux, comprenez que votre Mario ne deviendra pas grand, mais pourra se transformer en Sonic, Megaman ou autre Roi Dadidou. C’est inutile, mais c’est fun ! En tout cas, rarement un éditeur n’aura proposé une telle accessibilité, ce qui fait de Super Mario Maker une sorte de lettre d’amour (d’adieux ?…) à tous les fans du plombier que nous sommes. Certains objets méritent d’être secoués pour être modifiés (exemple, une tortue à carapace verte peut devenir rouge), et d’autres sont compatibles entre eux pour créer des effets (comme les ailes, sur une carapace de tortue pour garder le même exemple). Ce genre de subtilité sera enseigné au fil de vos créations, et le petit book collector livré avec chaque jeu, vous permettra de saisir un code directement dans Super Mario Maker, afin de regarder des vidéos tutos pour vous aider dans vos œuvres. Point que j’ai trouvé essentiel et indispensable avant de publier son niveau en ligne, il faudra “juste” le terminer avant diffusion… Et oui, sinon aucun intérêt de le mettre en ligne ! 😉
Envie de jouer mes (très modestes) niveaux ? Les codes sont là : E28B-0000-002C-3005 et 1788-0000-0038-6D8F.
Les 100 vies de Mario
En dehors du mode création, il faut avouer qu’il ne reste plus grand chose. Bien sûr, un jeu comme celui-ci ne fonctionnerait pas sans sa communauté, et il est possible de jouer tous les niveaux publiés par les autres joueurs. Mais il existe aussi un petit mode solo, dans le lequel il faudra terminer 8 niveaux en moins de 10 vies, très simple. La même chose est également disponible en ligne, avec 3 niveaux de difficulté, avec des niveaux créés aléatoires, basés sur le taux de réussite des autres joueurs. Dans ce cas de figure, vous aurez 100 vies, et la possibilité de passer un niveau trop difficile en restant appuyé sur la touche “-“. Vous l’aurez compris, rien de trop coriace finalement.
Oui, mais…
Mais je ne vais pas passer mon temps à lui faire des éloges, car il y a certains autres points que j’ai moins apprécié dans ce Super Mario Maker. Dans la liste des défauts, ou optimisations à apporter pour rendre le jeu encore meilleur, j’aurai quelques requêtes réalisables à mettre en place :
– Pas de recherche simple de niveaux, juste par région / date / popularité. Et par titre ?
– Pas de recherche par “niveaux de mes amis”, ou de manière générale, qui ne laisse pas la possibilité de voir l’activité de ses amis.
– Peu de stats sur les niveaux, juste le taux de réussite. Pourquoi pas un tableau de high score ?
– Pas de possibilité de créer des mondes avec ses niveaux préférés (même si on peut les télécharger individuellement).
– On aurait aimé voir les fantômes des autres joueurs sur nos niveaux, histoire de voir comment adapter (ou non) la difficulté de ses créations.
Certes je chipote, mais ce sont des choses améliorables assez facilement, qui ne peuvent que rendre le jeu meilleur, et créer une plus grande envie d’y revenir, surtout pour les non-créateurs. Le plaisir se trouvera dans l’enchaînement de niveaux créés par la déjà, importante communauté autour du titre.
Et donc ?
Plus qu’un simple jeu classique, il s’agit là d’un éditeur simple en apparence, mais terriblement efficace. Si on ajoute à ça 4 gameplay vraiment différents, la longévité de Super Mario Maker parait sans limite tellement la communauté est déjà importante. Tous les adeptes du jeu de plateformes apprécieront.
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)