Déjà présenté lors d’un événement récent à Paris, puis via un unboxing du joli press kit, NBA 2K16 annonçait déjà du lourd. J’ose lancer la question : Est-ce la meilleure simulation sportive de l’année ?
Be the Story
Depuis sa version 2014 qui m’avait graphiquement bluffé au lancement de la PS4, on sait que 2K domine le game en ce qui concerne le basket-ball. Mais est-il possible de renouveler encore une telle licence ? Oui, en commençant par leur impressionnant “make it rain” en terme de budget. Jordan, Spike Lee, Jay-Z, Pharrell Williams, etc., vous l’aurez vite compris, les billets ont une nouvelle fois été allongés afin d’avoir les plus grands noms sur la (ou d’ailleurs les) jaquette(s) du jeu. Une fois encore, NBA 2K16 brillera par ses modes tout aussi nombreux que variés, proposant une expérience tellement riche que vous n’aurez sans doute pas le temps de vous consacrer à chacun, et aurez forcément une préférence pour “uniquement” 1 ou 2 d’entre-eux. Pour ma part, c’est essentiellement le mode MyCareer qui a été au centre de mes attentions. Certes, le nom de Spike Lee me faisait envie, et je voulais voir en quoi consistait cette première année de rookie romancée. Clairement, elle apporte quelque chose de différent, même si elle a un petit “côté” Metal Gear Solid, à finalement proposer bien plus de vidéos que de temps de jeu réel. Malgré une bonne réalisation, ça reste quand même bourré de clichés ultra prévisibles telle une sitcom américaine de qualité moyenne, où tout vous sera imposé, sans choix avant la fin de saison. Rassurez-vous, tout “rentre dans l’ordre” après cette première saison, mais ça fait du bien de voir quelque chose de différent, et surtout nouveau pour les fans du mode.
Defense ! Defense !
Le gameplay déjà excellent a été retravaillé. On s’apperçoit que de grosses modifications ont été faite sur la défense, plus simple et peut-être plus rapproché. J’ai quand même eu l’impression de réussir plur facilement à faire des interceptions, et il devient peut-être finalement un peu plus complexe d’aller marquer (selon le niveau de difficulté). Les commandes disponibles sont devenues tellement complètes qu’il en devient un poil trop complexe pour les amateurs, et se réserve sans doute plus aux habitués du genre. C’est d’ailleurs un peu faux, car même pour les fans de la licence, il va falloir un peu temps de réadaptation car certaines touches ont changés, comme tous les ans ou presque, et il est même impossible de retrouver son style de jeu 2K15 dans les config proposées… pourquoi ? Un gros défaut à mon sens dans le gameplay vient de la jauge de tir, même si on s’habitue à son équipe et son joueur, on sait a peu près quand relâcher son shoot, mais il suffit qu’un joueur passe au premier plan et il viendra masquer cette jauge, c’est perturbant. Bien sûr, je vous parle là essentiellement des “petits trucs chiants”, mais la qualité proposée frise la perfection.
“Free”mium
Ce jeu est juste tellement beau ! Malgré un travail déjà conséquent depuis 2 ans, la licence continue de m’impressionner, les joueurs sont magnifiquement modélisés, les mouvements sont ultra réalistes et les détails sont juste sublime. Rien que de voir la transpiration couler le longs de bras musclés des différents athlètes laissent aisément confondre virtuel et réalité, c’est hyper bluffant. Bien sûr, ces belles textures ont une nouvelle fois un coût. Plus de 50 Go installés sur le disque, une save d’au moins 1 Go, et malgré tout des temps de chargement conséquent. Il faut continuer d’être patient pour profiter de la belle fluidité d’un match et d’un public agîtant des têtes de Curry autour du parquet des Warriors.
En terme de nouveautés, on notera l’apparition d’un mode dit de divsions, comme le proposent aujourd’hui par défaut FIFA et autre PES, avec la possibilité d’affronter des joueurs de votre niveau. J’avais d’ailleurs déjà parlé des autres modes de jeux dans mon compte-rendu, et il vous faudra bien choisir celui qui vous intéresse le plus, car clairement vous risquez de ne pas avoir le temps de bien découvrir les autres. La seule chose de sûre (et de frustrante), c’est cette omni-présence de VC (virtual coin) à dépenser pour progresser. Tel un concept de fremium, la progression se verra lente, sauf si vous passez à la caisse pour débloquer les éléments un peu plus vite. N’hésitez pas à télécharger la companion app MyNBA 2K16 (voir le test de la version 2014 ici), qui propose des modes alternatifs à jouer sur mobile, en plus de VC quotidien supplémentaires à gagner. J’oubliais de préciser : Vous avez l’intention de partir en week-end avec des potes dans un gîte reculée démuni de connexion pour aller taper des parties de NBA 2K16 ? Cette année encore, oubliez l’idée, car il est obligatoire d’être connecté… Une honte !
Trophées
Clairement l’un (si ce n’est le plus gros) des défauts du jeu. Il est quasi impossible à obtenir, c’est tellement dommage. Sincèrement, les développeurs du jeu sont-ils conscients de ce qu’ils font ? Je trouve ça triste de risquer de passer une année à jouer à un titre dont vous n’êtes même pas sûr d’avoir le platine… du gâchis !
Voir la liste des trophées pour NBA 2K16
Et donc ?
Toujours mieux, toujours plus réaliste, mais toujours le même genre de défauts non négligeables. Vous auriez la possibilité de passer une année entière à jouer à NBA 2K16 en attendant sagement le 17 tellement les modes de jeux sont complets, mais c’est un choix difficile à faire avec la qualité des jeux disponibles à côté. Reconnaissons le, rarement une simulation sportive n’aura été aussi aboutie, et tout fan de basket se doit de posséder NBA 2K16.
Note : 8,5/10 (test réalisé par JohnCouscous)