Vous êtes à la recherche d’un jeu super bien foutu graphiquement, et dont le gameplay est riche est intéressant ? Certes, Life is Strange ne sera alors pas fait pour vous, mais ça serait dommage de rater cette véritable petite pépite.
Père Castor, raconte moi une histoire
Souvenez-vous, bien qu’ayant raté le jeu lors de sa sortie épisodique en démat, j’ai vite rattrapé mon retard en achetant la version boîte (en édition limitée) dont je vous présentais le contenu ici-même, et j’avoue ne pas avoir attendu longtemps pour me faire l’histoire. En effet, Life is Strange est un jeu à histoire, c’est à dire pas le genre de jeu qu’on choisit pour ses qualités techniques, mais plutôt pour l’histoire qui nous (trans)porte. Depuis Heavy Rain (dont je vous ai déjà parlé ici, avec le test de Beyond Two Souls par exemple), je me suis pris d’amour pour ce genre de jeu, comme ce fut notamment le cas plus récemment avec Until Dawn. Je vais maintenant essayer de vous parler de mon expérience de jeu, en évitant tout spoil sur l’histoire. Vous incarnez donc Maxine (ou Max pour les intimes), une jeune étudiante fan de photographie venue faire ses études pour transformer sa passion en métier, mais lors de sa semaine de cours que vous allez être amené à vivre, rien ne se passera comme prévu, enfin… disons que c’est un peu vous qui allez (vraiment) décider de ce qu’il va se passer ou non…
L’habit ne fait pas le moine
Je n’ai vraiment pas envie de vous en dire plus sur le déroulement des choses, mais sachez qu’on a là un jeu épisodique, un peu “à la sauce TellTale Games” (avec Game of Thrones, le dernier en date testé ici), où vous serez confronté à des choix, qui impacteront directement sur la suite de votre histoire. Pour le reste du temps, vous incarnez donc la jeune étudiante en TPS, où vous aurez un champ d’action souvent assez limité, avec différentes actions simples à faire, beaucoup moins basé sur des QTE que les différents récents jeux du genre. Graphiquement, la réalisation est un peu limite, mais on peut dire que le jeu est cohérent. Là où on pourrait être exigeant sur le fait que les personnages ont des perruques un peu comme des Playmobil (les textures sont bien raides), et où les interactions avec certains éléments du décor sont volontairement absents (j’ai rarement vu des personnes à table faire des va et vient de leur fourchette, vers leur bouche sans jamais rien mettre dedans), on met ça au second plan dans Life is Strange.
No regrets
Mais Life is Strange, c’est tout autre chose. C’est une histoire où il m’aurait été difficile de patienter entre chaque chapitre pendant plus d’une semaine, un peu comme une bonne série à suspense, donc respect à ceux qui l’ont vécu dès la sortie. Ce sont aussi des histoires, où j’ai senti des larmes monter aux yeux, notamment à cause (ou grâce) de certains choix cruciaux à faire, tout en s’identifiant à Maxine, ou au moins en s’attachant beaucoup à elle, ainsi qu’à certains personnages qu’elle rencontre sur Arcadia Bay. Et puis Life is Strange, c’est une aussi une bande son de qualité, qui aide encore plus à se plonger dans une ambiance si particulière, avec des émotions qui se créent. Je suis d’ailleurs en train d’écouter la BO de l’édition collector pendant la rédaction de ce test pour la énième fois, que je vous invite à écouter aussi ici que vous ayiez fait le jeu ou non. Vous l’aurez compris, il s’est passé quelque chose en jouant à ce titre, et malgré son côté surréaliste, on vit le jeu, en y repensant même lorsqu’on a pas la manette en main, et ça c’est qui en fait pour moi, mon premier gros coup de cœur de l’année 2016. Bien que je regrette même certains de mes choix, je n’ai pas envie de revivre l’histoire différemment, et je veux juste rester sur ce que j’ai vécu en jouant à mon premier et dernier run. Du coup je me dis que David Cage a raison quand il dit qu’il ne faut “vivre l’histoire une seule fois pour ne pas en briser la « magie »”. Comptez 2h30 à 3h par épisode, à multiplier par 5 pour le temps total de jeu.
Trophées
En dehors des 5 trophées synonymes de fins de chapitres, tous les autres sont des photos facultatives à prendre, mais je vous déconseille de vous acharner sur leur obtention, même si c’est toujours sympa à trouver lors de son premier run. J’avais du en trouver la moitié, lors de mon premier passage, mais là où le jeu est bien fait, c’est que vous aurez la possibilité de revenir sur les lieux des photos, juste pour chopper les trophées sans prendre le risque d’interférer sur vos différents choix faits précédemment, une bien bonne initiative ! Disons qu’en dehors du temps de jeu pour l’histoire, ajoutez environ 1 à 2 heures pour la recherche de vos photos manquantes. Un “easy” platine, qui se savoure !
Voir la liste des trophées pour Life is Strange
Et donc ?
Techniquement limité, c’est dans ses différents choix donnant l’histoire que vous aurez décidé, que Life is Strange s’impose comme un excellent jeu, si on apprécie le genre. Juste un grand merci à Dontnod de m’avoir procuré certaines émotions qui me rappellent pourquoi j’apprécie les jeux vidéo !
Note : 8/10 (test réalisé par JohnCouscous)
Un très très grand jeu, indéniablement. Il m’a donné enormément d’émotions également, et au dela de l’aspect ludique, l’expérience est captivante et riche en émotions. Comme tu l’a si bien dit, la BO qui porte le jeu est incroyable et cohérente. C’est un jeu à faire absolument, pour peu qu’on sache se fondre dans l’histoire et l’ambiance.
On est du même avis à ce que je vois ! 🙂
Histoire prenante et émouvante
Bande son parfaitement bien adaptée au jeu
Pas de réelles difficultés
Choix de la version anglaise originale sous titrées parfait