Je ne suis pas très bon aux jeux de combat, et pourtant j’adore ça ! Depuis que j’ai assisté au RedBull Kumite l’an dernier, je m’y intéresse un peu plus, c’est pourquoi j’étais ravi d’accueillir Street Fighter V dès sa sortie sur PS4 le 16 février dernier.
Need a friend
C’est le genre de jeu qu’on lance pendant une soirée entre amis, quand on va trop envie de se prendre la tête, et là même les novices ont l’impression de savoir jouer, jusqu’à prendre une petite fessée par un joueur plus calé. SFV débarque donc sept années après le IV (sans compter les déclinaisons), avec pour objectif de redonner un souffle à la série. Bien évidemment, ça n’est pas sur son ridicule mode solo qu’il faudra miser. En effet, en dehors de quelques “jolis” screens et des textes anecdotiques, on ne fait que jouer 2 à 3 rounds assez simples avec chacun des 16 personnages avant de voir un pseudo écran de fin. Disons que ça sera juste utile pour remporter des crédits, mais ça on en reparle plus tard. L’autre mode solo consiste à survivre et enchaîner les rounds uniques avec la possibilité d’acheter une option entre match. Gain sur l’attaque, la défense, ou encore les coups spéciaux, libre à vous de faire le bon choix pour arriver au bout des 10 / 30 / 50 / 100 rounds, en fonction du mode de difficulté choisi. Dommage, la première fois j’ai fail au 29ème du mode normal, avant de repasser sur un facile à 10.
V pour Vendetta ?
Ce 5ème (vrai) opus se voit sans doute à priori moins technique que le IV, et donc plus accessible pour le grand public. Avec des spéciaux (Critical-Art) plus faciles à placer, et un V-Trigger qui de déclenche une fois un certain nombre de coups reçus, il sera plus simple de placer quelques enchaînements dévastateurs. D’ailleurs, ça n’est pas la seule nouveauté en V arrivée pour ce SFV (vous l’avez ?…). Il existe aussi le V-Skill, qui s’active avec pied moyen + poing moyen, pouvant s’activer de manière illimitée, et qui vient équilibrer le rapport de force entre les persos, déclenchant une action plus en moins forte en fonction. Cela va du bloquage au déplacement, en passant par une attaque, mais cela peut aussi booster votre barre de V-Trigger, qui elle s’enclenche avec pied fort + poing fort. La 3ème nouveauté sous le signe du V, est le V-Reversal, qui permet une contre-attaque juste après un bloc. Une fois ces nouveautés passées, on pourra juger du très bon rythme apporté par les combats, et grâce aux (pour l’instant) 16 protagonistes sélectionnables. Cela a déjà été annoncé, mais Capcom en ajoutera d’autres à l’avenir, sans prévoir de version Super ou Ultra, mais plutôt sous forme de DLC.
Promotion 2016
Parmi les 16, on peut d’ailleurs trouver 4 petits nouveaux : F.A.N.G, Laura, Necali ou encore Rashid. Bien que ce dernier soit mon petit chouchou de la bande, avec son scooter à la Dragon Ball Z, et ses savates de bledard, tous possèdent un style et design bien soigné, et un charisme notable. Côté réalisation technique, malgré des décors qui font parfois ralentir le combat (même si je l’ai très rarement ressenti), c’est très fluide, bien vivant et punchy. Je ne suis clairement pas fan des illustrations du mode histoire, pourtant assez différentes de ce qu’on voit d’habitude. Ce qui me plait moins, c’est le style vestimentaire de certains persos. Autant j’aime bien le côté vieillard de Dhalsim, autant le côté hipster de Ken me plait nettement moins. Ce qui est cool aussi, c’est que vos anciens sticks PS3 sont compatibles (sauf le mien, qui visiblement a déjà rendu l’âme), ce qui évite d’en racheter de nouveau, et l’équilibre est très bien dosé entre accessibilité et apprentissage technique. En gros, ça plaira aux noobs comme aux PGM.
Coming soon…
Par contre, je vais être moins sympa dans ce dernier paragraphe. Là où le local est irréprochable, le mode en ligne laisse quand même à désirer. Déjà, les menus sont vraiment brouillons (sincèrement, dur de s’y retrouver parfois), et le temps d’attente entre 2 combats s’avère nettement trop aléatoire. Parfois ça va vite (c.à.d moins de 30 secondes), mais d’autres on ne sait plus trop quoi faire en attendant que le matchmaking se fasse, alors on va jusqu’à (avoir l’intention de) mater des ralentis adversaires, et au moment où on pense en avoir avoir lancé un, le “Here comes a new challenger !” surgit à l’écran… Ah oui, c’est vrai que c’est qu’on cherchait à se taper au début. Je n’ai jamais eu de coupure de connexion (sauf une exception, à 1 coup de réussir un perfect… hum hum !), mais c’est globalement long, bien trop à mon goût. Ce qui me plait moins aussi, c’est cette collecte de crédits, encore inutile car la boutique en ligne est fermée, donc on ne sait pas trop ce que la suite nous réserve. Ce côté “jeu en kit” prouve qu’on a sorti le jeu, parce qu’il fallait le sortir (ah bon, comme tous les ans y’a un EVO qui approche ?…), mais je trouve ça décevant d’avoir à attendre pour la suite du jeu. Certes, c’est quelque chose qui se fait de plus en plus aujourd’hui (décaler les sorties, faire des patchs day-one de plusieurs gigas) ce qui n’est pas agréable, mais sortir un jeu “incomplet” est d’autant plus frustrant.
Trophées
C’est un jeu de combat, donc c’est logiquement un platine très compliqué à obtenir. Au début, ça arrive globalement assez vite, après il faudra passer du temps, et en plus pas mal basé sur le skill. Mais pour moi, très souvent : trop de trophées online = je boude le platine, dommage.
Voir la liste des trophées pour Street Fighter V
Et donc ?
Malgré l’effet “jeu en kit”, Street Fighter V s’impose tout de suite comme une référence, avec son système de coups en “V”, et ses combats très fluides. Le bon mix entre anciens persos et nouveaux variés, donne un résultat agréable. Maintenant, les joueurs attendent un meilleur solo, une ergonomie plus claire, et surtout les morceaux manquants du jeu qu’ils ont déjà acheté.
Note : 7/10 (test réalisé par JohnCouscous)
Bonjour. J’ai eu l’occasion de voir la bande-annonce de ce jeu et je trouve que ça promet.