Cela faisait un petit moment que j’avais pas parlé de ciné par ici, mais avec la sortie de Ready Player One, un film attendu par un grand nombre de gamins ayant grandis dans les années 80, j’étais quasiment obligé d’en parler, surtout qu’il sort en salle aujourd’hui. Mais ce n’est pas moi qui vais vous raconter mon avis dessus (film, que j’ai d’ailleurs prévu de voir ce week-end !), et je laisse donc à l’ami Nekoto le soin de vous donner son avis.
L’Overdose 80’s
Depuis 20 ans en général et ces derniers temps en particulier, les années 80/90 et leur style esthétique (visuel comme musical) a toujours été un outil pratique et facile pour mettre la lumière sur un projet ou pour y apporter une patte retro savoureuse pour les + jeune et attirante pour les trentenaires nostalgiques. Stranger Things, Guardians of the Galaxy, Thor Ragnarok, It, les musiques synthés et les couleurs fluos ont la cote. Même si ça fonctionne mieux avec le dieu nordique qu’avec les gamins habillés en Ghostbusters, en voyant débarquer les premières images de Ready Player One, j’ai eu peur. Peur qu’on me serve encore un produit fourre-tout, qui lui aussi surfe sur cette mode eighties et qu’il soit le film de trop, celui qui enfonce le clou sur le ras-le-bol de la facilité et le piège de la nostalgie. Mais peur aussi que Steven Spielberg, qui reste à 71 ans un maître du cinéma, de son cinéma soit tombé dans la facilité, la flemme, au point de surfer sur une pop culture qu’il a lui-même construite et alimentée depuis 40 ans. Appréhension justifiée donc, mais qui ne masquait pas totalement ma curiosité de voir ce que Steven pouvait nous balancer en terme d’aventure, 7 ans après son Tintin et le Secret de la Licorne. C’est en essayant d’oublier toutes les promos, affiches et bande-annonces (mal) ciblées que j’ai attaqué son 31ème long métrage.
Le King toujours là
Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour que je sois pris par l’univers riche proposé, dont le pitch est clairement expliqué et où le visuel est d’une qualité à la hauteur de son importance dans le récit. Toujours sur mes gardes quant à l’utilisation de la pop culture des années 80/90, je me suis doucement laissé séduire par le scénario plutôt simple, mais assez ouvert pour y faire tenir tout ce dont Spielberg avait envie. Un héros, ses acolytes et tout un monde virtuel à la recherche d’un trésor surpuissant, prêts à affronter les épreuves qui y mènent et bien sûr, des méchants pour les en empêcher. C’est aussi simple que ça, mais là où c’est habile, c’est que toutes les références, esthétiques, clins d’œil et icônes que je redoutais de voir étaient là non seulement pour servir la base même du scénario, mais aussi pour mon plus grand plaisir, tellement leur utilisation est maîtrisée et bien dosée. L’idée simple que dans ce futur, les gens seront tous sur-connectés à des jeux vidéo en réalité virtuelle et que tout ce qui fait ou a fait ces jeux rempliront leur quotidien au point d’être sortis de la réalité, permet de rendre tout ça très naturel et logique et ça fonctionne en tant que scénario, en tant que film, en tant qu’aventure et en tant que plaisir nostalgique. À noter que n’ayant pas lu le livre du même nom dont “Ready Player One” est tiré, mes avis et ressenti sont à 100% par rapport au film, mais j’imagine bien que certaines forces du scénario doivent venir du livre d’Ernest Cline.
Une aventure léchée
Spielberg a toujours travaillé avec les plus grands, surtout dans le domaine des effets spéciaux et c’est une nouvelle fois avec ILM (fondée par George Lucas) qu’il collabore ici. Même si le character design des avatars de jeu du héros et de l’héroïne m’a un peu surpris au départ, je n’ai rien d’autre à critiquer sur le rendu visuel général très soigné, sur l’action survoltée des scènes importantes (la course de voituuuuures <3) ou sur la gestion des personnages connus et/ou à licences (extrêmement nombreux) qui n’a pas dû être de tout repos. C’est un vrai plaisir de réussir à plonger dans un monde et d’y croire, de ne pas avoir à se demander où on est ni où on va. Au-delà de tous les effets numériques présents, on voit assez vite que Spielberg est toujours le roi, avec quelques scènes vraiment canons en matière de mise en scène et plus particulièrement une. Quand vous la verrez, vous comprendrez 😉
Quelques bugs tout de même
Avoir réussi à maîtriser les réfs pop-culture intelligemment est un tour de force de nos jours, mais ça n’empêche pas le film de souffrir de certains ralentissements dans la trame ou quelques incohérences dans l’action et même si Spielberg est un excellent directeur d’acteurs, je dois dire que les héros ne sont pas vraiment attachants et que les jeunes qui les incarnent ne sont pas mémorables. Rien de très alarmant, mais c’est dommage de ne pas s’attacher aux héros d’une aventure et de ne pas avoir peur qu’il leur arrive le pire.
Finalement
Je suis ressorti de la salle content d’avoir passé une excellent moment et d’avoir vécu une aventure comme on en a peu aujourd’hui au cinéma, soulagé de voir qu’on peut utiliser les années 80/90 correctement et sans forcer et que Spielberg est toujours là pour nous emporter dans ses visions soignées et surprenantes.
Bonjour. J’ai regardé le film et j’ai vraiment aimé. Je trouve que « Ready Player One » est très divertissant pour les amateurs de jeux vidéo. De plus, ce titre fait plusieurs fois référence à la culture moderne.