Dead Island 2 revient littéralement d’entre les morts. Annoncé en 2014 avec un trailer incroyable (j’avais mis la musique dans mon iPod à l’époque), ce FPS brutal nous plonge une nouvelle fois dans un génocide de zombies. Le premier opus sorti en 2011 m’a marqué par la jouissance procurée dans les affrontements mais aussi par son environnement atypique.
Dead Island 2 : Une tuerie !
Sur une île touristique paradisiaque, le sang des victimes coulait le long des transats sous un beau soleil radieux. L’un des plus gros problèmes fut sa durée de vie, beaucoup trop longue pour ce que ça avait à raconter, laissant place à une routine qui entrainait une lassitude. Dead Island premier du nom a eu un beau petit succès mérité, qui a engendré quelques jeux de qualité variable (du genre Dead Island Riptide) pour capitaliser sur la licence, mais aussi une suite spirituelle du nom de Dying Light.
Et je pense qu’il est intéressant de s’arrêter un moment sur le développement chaotique. En effet, le jeu fut donc annoncé en 2014 pour une sortie en 2015…. et neuf ans après, on le trouve dans les bacs. Comment se fait-ce ? Le jeu est passé par au moins 3 studios de développement, Yager Development (connu pour Spec Ops : The Line) qui a été déclaré en insolvabilité à cause des frais engendrés dans la création de Dead Island 2. Puis vint Sumo Digital, gros studio prolifique. Et enfin Dambuster Studios, connu seulement pour Homefront : The Revolution, qui annonce la sortie pour le 21 avril 2023 de façon inattendue. Et le jeu sort bel et bien, dans un état impeccable, une leçon pour de nombreuses arlésiennes.
Welcome to Hell-A, Road to Venice ZomBeach
La cité des anges est infestée par des morts-vivants et plusieurs points d’évacuations ont été mis en place par l’armée. Pour nos héros, la seule solution est de partir en avion. Malheureusement, la fuite ne se passe pas comme prévu, sinon il n’y aurait pas de jeu de toute manière. C’est pendant le crash que vous pouvez choisir parmi 6 tueurs avec une myriade de statistiques bien RPG où on ne vous explique pas vraiment à quoi tous ces points correspondent, de toute façon, j’ai testé plusieurs personnages et je n’ai pas senti de différence notable si ce n’est qu’on peut esquiver ou bloquer les coups selon nos choix.
À la suite du crash, notre héros décide de jouer son rôle en protégeant femmes et enfants… mais se fait mordre ! Mais par chance, on ne se transforme pas ? Notre immunité peut sauver L.A ? L’armée peut-elle nous évacuer une seconde fois ? C’est au long de ces 10 petites heures que vous allez répondre à ces questions, sur fond de scénario très classique pour tout amateur de dystopie zombiesque, rien ne transcende jamais l’histoire si ce n’est un point en particulier que je trouve très intéressant, mais que je ne peux spoiler. Point qui nous définit en tant que personnage de jeu vidéo d’ailleurs. Quelques sursauts d’originalité à noter cependant, notamment dans l’humour et le décalage, même si ça ne va pas assez loin et que le jeu reste assez sérieux. Dommage que l’on reste en surface de ces bonnes idées.
Les zombies dans le placard
Dead Island 2 se définit comme un FPS de loots avec quelques éléments de light RPG. À vous les sempiternelles armes de rareté blanches, vertes, violettes etc… À vous le classique arbre de compétences… qui n’est pas un arbre en fait ? Effectivement il s’agit ici de l’autre option qu’on trouve partout, un système de deck où les cartes donnent par exemple un léger boost de dégâts, d’endurance, de défense et autres stats inutiles. Honnêtement je n’ai jamais senti d’importance dans ce deck et j’ai un peu tout mis au hasard sans vraiment lire ni être bloqué à un quelconque moment. Ce qui est important ce sont les armes et leur feeling et ça, qu’est-ce que c’est réussi !! Un tir de revolver en pleine tête, tête qui se décroche et se retrouve entre les jambes du cadavre d’à côté (vraie anecdote !).
On dit aussi bonjour aux haches électrifiées, poings américains pimp aux lames façon Wolverine ou encore Katana qui tranche dans le vif. Les éléments font aussi la part belle à une folie de membres qui s’envolent sur votre passage. Acide pour faire fondre la chair, eau pour tremper vos petits amis qui tombent en lambeau, de façon à renforcer la puissance électrique de la batterie de voiture que vous leur balancez à la tronche. Plein de jolies choses et de combinaisons sympas sont à tester et vous feront bondir de plaisir, mais jamais de peur soyez rassuré.
Attention, ça va trancher chérie !
Esthétiquement, le jeu est très bon et excelle avant tout dans son character design où chaque personnage rencontré est unique et charismatique, mais encore plus dans ses environnements qui sont d’une étonnante somptuosité. Les agencements des maisons sont crédibles, chaque objet présent pourrait être là si on sort du média du jeu vidéo, cette attention saute à la figure tel un zombie voulant s’abreuver de ma matière grise. Petit clin d’œil à la maison du groupe d’influenceurs qui est parfaite !
Il est de plus aisé de voir un petit côté immersive sim, renforcé par certains messages que l’on peut trouver à droite à gauche qui apporte un vrai souffle de vie à LA. On peut facilement retracer la vie de cet homme avant qu’il n’ait été réduit en charpie par un contaminé, et je trouve cette idée innovante, fraîche, et récupérer des documents devient un bonheur et non plus un fardeau dans tant d’autres jeux. Je pense juste qu’il aurait été judicieux d’aller plus loin dans ce côté immersif, de rendre le monde plus réel, notamment car c’est quelque chose qui n’a pas été vraiment abordé avec cet aspect mort-vivant.
Et pour aller encore au-delà de tout ça, le moteur physique du jeu est dingue ! Chaque coup de lame va laisser une profonde plaie béante dans votre victime, à l’endroit exact de votre coup. Quel plaisir de viser les jambes avec cette épée moyenâgeuse pour leur couper littéralement l’envie de me courir après et les voir traîner derrière moi de façon pathétique. Quel plaisir d’écraser des crânes, de tirer dans les bras et de les casser. Chaque os, chaque muscle est modélisé et peut être brisé, taillé, explosé. Je tiens à saluer très sincèrement les équipes de Dead Island 2 d’avoir créé quelque chose qui est si dichotomique avec son sujet, un univers si dynamique et respirant, sur un sujet de pourriture et de fin du monde.
Fin de la scène, COUPEZ !
Je suis vraiment emballé par ce que propose Dead Island 2. Il arrive à offrir tout le long de son aventure un plaisir inavoué à se défouler dans une ville aussi pourrie par les humains qui l’y habitent que par les zombies qui foulent actuellement Hollywood Boulevard. Le jeu est aussi agréable à parcourir en solo qu’en coop, comme le 1er opus, car le jeu est aussi bien taillé pour le solo que pour des belles parties en groupe.
Je regrette juste quelques défauts qui méritent juste d’être peaufinés dans un Dead Island 3 qui j’espère, ne nous fera pas attendre 9 ans de nouveau. Je recommande grandement tout amateur de zombies, mais aussi les autres, de poser les mains sur ce jeu tant il est peaufiné et fini comparé à d’autres qui sortent en ce moment (Coucou Star Wars, Redfall, et d’autres !)
Achetez Dead Island 2 sur Amazon
Note : 8/10 (test réalisé par X_Daarken)